Nissac était la guerre, l'homme de guerre. On devinait le général sans qu'il fût nécessaire de savoir son nom et sa qualité. Avec lui, avec cette silhouette, avec toute cette violence de l'homme couché sur son cheval pour lui allonger l'encolure, on croyait entendre les hurlements des blessés, le bruit des boulets, les remparts qui craquent, les charges qui se brisent, l'infanterie qui reflue. On imaginait le sang, les rubans d'intestins sur la verdeur des prés. On sentait l'odeur de la poudre et les fragrances aigres de la peur.