Janusbifrons II
à Alain Clément
Dans l’obscur,
triomphe la lumière
qui en est la mère
ou l’autre face.
J’interroge la mémoire
À l’aube de mon enfance,
des ombres dansent
au plafond,
fantômes des passants matinaux
errant à travers les persiennes.
Le treillis du feuillage
tamise le soleil
sur l’humus et la mousse
aux douces tavelures.
Je vois l’ombre du stylet
au grand cadran solaire
dont le langage prend sa source
dans la course mystérieuse
de l’astre royal.