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Frédéric Jacques Temple (Autre)Bruno Doucey (Autre)
EAN : 9782362292910
104 pages
Editions Bruno Doucey (20/08/2020)
3.5/5   7 notes
Résumé :
Le vent dans les arbres centenaires, de folles escapades dans la garrigue, le souvenir des compagnons de route, la rémanence lumineuse du monde amérindien, cette mygale à l'affût sous les manguiers, le rire d'une rivière, un roulis de caravane dans le Grand Erg Occidental, les architectures musicales d'Arthur Honegger... Et puis ce « sirventès » que le troubadour moderne déroule sous nos yeux avec une énergie tour à tour tendre et caustique... Les poèmes de Frédéric... >Voir plus
Que lire après Par le sextant du soleilVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique

" Avec l'enfant que je suis encore,
j'avance vers un terminus masqué.
Je suis toujours monté
dans les trains de lumière et de nuit
pour traverser les royaumes du rêve "

Ce pourrait être l'épitaphe de cet éternel enfant-voyageur, mort en août dernier, à presque cent ans...

Si j'ai préféré " La chasse infinie et autres poèmes", plus abouti, plus riche, j'ai eu plaisir aussi à lire ce dernier recueil publié. le titre est inspiré par les vers d'un des poèmes:

" toute voilure déployée,
je tiens la barre
avec le soleil pour sextant"

Il reflète bien la lumière généreuse du poète, teintée ici d'un peu de nostalgie, et son goût des voyages au long-cours. Son inquiétude pour le futur des hommes est perceptible aussi, à travers plusieurs textes:

" Ils sillonnent le monde entier,
les hommes,
sourds aux battements du coeur
de la terre.
Dans la mortelle indifférence
ils se hâtent de faire naufrage."

C'est surtout l'évocation des souvenirs, des amis, de l'enfance, qui m'a touchée. Un testament poétique vibrant de vie et de passion.

Merci à Babelio et aux éditions Bruno Doucey pour cet envoi émouvant.
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A l'aube de mes vingt ans, je me frottais à la prose d'Henry Miller, rocher heureux, avide lecteur et dévoreur de poète j'en arrivais donc à Temple.
Temple l'ami donc, toujours, entouré de ceux qui firent, de ceux qui font, des artisans-poètes, des baroudeurs-écrivains, des navigateurs-viticulteurs.
Ce dernier recueil est à l'image du poète, généreux et solaire.
Ca fleure l'odeur blanche de la pierre chauffée par le soleil, ça bruisse en -aille, de semailles, sonnailles!
On fait les comptes, de l'enfance et des jeux à la Fenimore, du violoncelle de la maman, on poursuit l'ocellé et la couleuvre de Montpellier.
On aime ce regard simple, alerte de l'homme conscient de son environnement, de l'homme qui sait nommer ce qui l'entoure, lentisques et tritons marbrés. C'est une traversée du siècle, Chaplin, Honegger, Cendrars, les Pâques à New York et la Pacific 231, Néant-sur-Yvel en Brocéliande puis les ergs sahariens. Un homme d'ubiquité Temple comme les voyants! Mais solidement enraciné dans son Occitanie, on l'imagine aisément au crépuscule de ses presque 99 ans, chêne vert centenaire continuant d'entendre rire la rivière.

"Voilà plus de neuf décennies,
dans ma bonne barque de vie
toute voilure déployée,
je tiens la barre
avec le soleil pour sextant,
à travers calmes et tourmentes,
pour la course sans relâches
des blancs cachalots du destin."

Y verrait-on du compagnonnage avec Brassens? Je le crois. Deux crèmes d'homme, l'un nous manque, l'autre va nous manquer.

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Je remercie la superbe maison d'éditions Bruno Doucey et l'opération masse critique pour cette réception. A l'origine, j'aime bien lire de temps en temps des recueils de poèmes et j'ai toujours eu de la chance de tomber sur des petites pépites chez Bruno Doucey. Malheureusement, pas cette fois-ci, cela arrive, F.J Temple n'a pas su m'emporter bien qu'à l'aube de ses 100 ans, il retranscrit dans ses poèmes, des thématiques fortes de son expérience de la vie : le voyage, les souvenirs et sa vision de l'Homme.
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Dernier recueil de poésie édité du vivant de Frédéric-Jacques Temple, l'année de son centième anniversaire.

Je ne suis malheureusement pas entrée dans ses poèmes, du fait de nombreuses références à des personnes et lieux que je ne connaissais pas.
J'ai préféré la seconde partie "Sirventès" qui évoque la nature humaine, à celle portant le titre du recueil, qui évoque la faune, la flore, les voyages, la musique.
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Attention
à ne pas éteindre
en toi
le soleil

Si tu n'es pas sage
je t'enfermerai
dans le béton
de fausses pyramides
où bat toujours
sous l'imposture
mon coeur d'enfant
sauvage.
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Vive la vie



Avec persévérance
j’affiche à l’envi
mon opiniâtre résistance.
Rime riche en espérance.
Vive la vie !
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Voilà plus de neuf décennies…



Voilà plus de neuf décennies,
dans ma bonne barque de vie
toute voilure déployée,
je tiens la barre
avec le soleil pour sextant,
à travers calmes et tourmentes,
pour la course sans relâches
des blancs cachalots du destin.
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Janusbifrons II
à Alain Clément



Dans l’obscur,
triomphe la lumière
qui en est la mère
ou l’autre face.

J’interroge la mémoire
À l’aube de mon enfance,
des ombres dansent
au plafond,
fantômes des passants matinaux
errant à travers les persiennes.

Le treillis du feuillage
tamise le soleil
sur l’humus et la mousse
aux douces tavelures.

Je vois l’ombre du stylet
au grand cadran solaire
dont le langage prend sa source
dans la course mystérieuse
de l’astre royal.
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Janusbifrons II

à Alain Clément

Dans l’obscur,
triomphe la lumière
qui en est la mère
ou l’autre face.

J’interroge la mémoire
À l’aube de mon enfance,
des ombres dansent
au plafond,
fantômes des passants matinaux
errant à travers les persiennes.

Le treillis du feuillage
tamise le soleil
sur l’humus et la mousse
aux douces tavelures.

Je vois l’ombre du stylet
au grand cadran solaire
dont le langage prend sa source
dans la course mystérieuse
de l’astre royal.
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Videos de Frédéric Jacques Temple (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Frédéric Jacques Temple
À l'occasion du Printemps des Poètes, Bruno Doucey décline le mot "Désir" en toutes lettres ! Pour la dernière lettre du mot Désir, ce sera donc R comme Rage de vivre que Bruno Doucey explore en poésie...
Livres évoqués : / "Le désir – Aux couleurs du poème", anthologie / "Vive la liberté", anthologie / "Par le sextant du soleil", Frédéric Jacques Temple
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