Je n'ai rien dit...
Quand ils sont venus chercher les communistes,
je n'ai rien dit, je n'étais pas communiste.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,
je n'ai rien dit, je n'étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus chercher les juifs,
je n'ai rien dit, je n'étais pas juif.
Quand ils sont venus chercher les catholiques,
je n'ai rien dit, je n'étais pas catholique.
Puis ils sont venus me chercher.
Et il ne restait personne pour dire quelque chose...
Martin Niemöller
(p. 68) La foi doit-elle rendre intolérant ?
(...) "C'est la foi chancelante qui fait les fanatiques" (Bernanos).
L'opium du peuple
K. MARX
(...)
La religion est le soupir de la créature opprimée, l'âme d'un monde sans cœur, comme elle est l'esprit de conditions sociales d'où l'esprit est exclu. Elle est l'opium du peuple.
Freud assimile la religion à une névrose obsessionnelle, c'est-à-dire (...) à un mécanisme de défense contre l'angoisse par la pratique répétée de rites et de prières.
[Dostoïevski] "Si Dieu n'existait pas, tout serait permis."
(...) Gandhi, selon lequel "Dieu n'est ni au ciel ni aux enfers mais en chacun de nous".
Croyance : (...) Sens philosophique : disposition de l'esprit à être convaincu par un dogme ou une représentation (qui, dans le cas de la croyance religieuse, donne sens et cohérence à l'expérience subjective).
Dans l'approche bouddhique, la raison et la foi sont intimement liées puisque la foi elle-même naît sur la base de la raison ou d'une compréhension logique.
il n'y a ni liberté ni hasard dans l'univers, mais un enchaînement nécessaire de causes et d'effets.
Avec une rare lucidité prémonitoire, et au risque de s'aliéner un certain nombre d'amis, Bernard Charbonneau pointe le fait qu'une autre faiblesse crasse du jeune mouvement écologiste est sa propension à se laisser aisément récupérer. Inversement, la société industrielle recycle sans difficulté une partie des idées de l'adversaire à son profit, récupérant du même coup la part de ses troupes et de ses dirigeants séduits par l'efficacité et les avantages d'une carrière officielle. C'est pourquoi notre auteur envisage l'avenir de la planète et du mouvement écologiste avec un profond pessimisme: « Un beau jour, le pouvoir sera bien contraint de pratiquer l'écologie ». Sauf catastrophe, le virage écologique sera le fait de la bourgeoisie dirigeante, le jour où elle y sera contrainte par l'évolution de la situation: « Ils ne croient pas plus au développement qu'à l'écologie: ils ne croient qu'au pouvoir, qui est celui de faire ce qui ne peut être fait autrement». Les figures de l'écologie risqueront bien alors d'être enrégimentées dans une politique écologique dévitalisée.