Il y a bien des façons, pour un artiste, de saisir et de rendre la beauté féminine, depuis les proportions et le cadre de l'épopée, jusqu'à ceux de l'élégie et même de l'épigramme. Fragonard est au premier rang des virtuoses qui ont splendidement traité, varié, ce thème éternel. Il a su, dans cet exercice triomphant de son pinceau, unir, suivant les données d'une formule complexe, la langueur amoureuse et la séduction lascive, sans omettre, quelquefois, une pointe d'insinuante licence, le parfum capiteux, un peu trouble, de la tentation et du désir.