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Citation de Eric76


Dans les grandes écuries du château, Ednar comptait les chevaux. Rien ne manquait, ni une couverture de selle, ni un fourreau, ni une pièce d'armure. Tout était prêt pour la charge. Il allait mourir, il le savait, il avait été formé pour cela. L'odeur de foin et de bois ciré, mêlée à celle du crottin, était si familière qu'il se sentait comme chez lui. Du reste, il n'avait pas de chez lui, juste un étroit lit de fer dans un casernement sans feu. Une chambre individuelle - privilège de l'officier - aussi vide que grise, avec une meurtrière si haute qu'on n'y voyait qu'un petit morceau de ciel. Non, il ne regretterait pas sa vie bien réglée, peut-être un peu plus les chevauchées et les charges… Il allait mourir la conscience tranquille, les armes à la main, après avoir sabré autant d'ennemis que son bras pourrait en frapper.
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