Ce soir, il frappe pour enhardir tes instincts carnivores. Hier, il a molesté tes désinvoltures provocatrices à l’école pour encourager ta discipline. Le plus souvent, il grommelle sans prévenir. La moutarde lui monte au nez d’un coup. Il a l’affection des hommes de ta famille. La colère lui chatouille la moustache pour une raison anodine et jaillit. Son coffre se fend alors de rage et crache des aboiements sauvages. Les cris soumettent à l’instant. Ses mains, elles, s’agitent, donnant la mesure aux grondements, et finissent par s’abattre, laissant sur le corps une marque éphémère et dans l’esprit une empreinte indélébile. C’est ça, le courroux de ton père.