AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Tandarica


Un matou efflanqué, pelé, miteux, sautait du poirier… Ah ! quel poirier c'était, quelles grosses poires juteuses il donnait ! Maintenant il est rabougri, sec, l'été dernier les chenilles l'ont dévoré. Tout se rabougrit, évidemment, vu qu'y a plus personne pour s'occuper des plantes. Plus une fleur ni un rosier depuis que Tudor est parti, depuis que Mme Ioaniu s'est éteinte… Et même depuis avant, depuis qu'elle tournait au gâtisme. Tant qu'elle a été valide, c'est elle qui s'occupait de la maison, elle qui s'occupait des fleurs et du kiosque. Elle qui faisait la loi, y en avait pas un qui aurait dit un mot plus haut que l'autre. Vu qu'ils savaient, cette tête de linotte d'Ivona et son ordure de mari, ils savaient que la maison, les tapis, l'argenterie et les bijoux qui restaient, tout était au nom de la vieille, tout lui appartenait et par-dessus le marché elle touchait une pension de veuve ! Son mari était mort au trou, à Sighet ou à Jilava ou à Piteşti, lui seul sait où il est mort, et pourtant elle avait fini par toucher une pension !
Commenter  J’apprécie          90





Ont apprécié cette citation (4)voir plus




{* *}