Il y a bien longtemps que j’ai oublié l’odeur sèche du bombyx et maintenant celle de la charogne qui envahit les airs. Une flaque de ce suc noir que vomissait l’enfant pieuvre s’est épandue sous le ventre des anges, une encre putride qui traverse le matelas, goutte sur le sol, un jus de pestilence qui m’enivre comme celui de la mandragore. Cette liqueur vient d’eux lentement, ainsi que l’eau d’une très antique source, elle glousse d’une voix embarrassante à la lisière de leurs entrailles, sursaute et s’épanche. Leurs yeux tombent à l’intérieur du crâne, comme jadis ceux de la délicieuse vieille Marie-jeanne.