Galeazzo Ciano

Avant tout, je tiens à remercier les éditions « Presse universitaire du midi » et Babelio pour ce livre que j’ai reçu dans le cadre de masse critique.



J’avais choisi ce livre car j’apprécie l’histoire avec un grand H et plus particulièrement celle du début du 20ème siècle. Je suis beaucoup plus férue de l’histoire de la seconde guerre mondiale côté français et allemand. L’histoire de l’Italie m’est quasi-inconnue. Recevoir ce livre m’enthousiasmait car j’allais pouvoir comprende un peu mieux l’histoire européenne, vu par le ministre des affaires étrangères de l’Italie entre 1937 et 1940 à savoir Galeazzo Ciano.



L’introduction m’a été d’une grande aide pour resituer le contexte. Sur une vingtaine de pages, on comprend que Galeazzo Ciano, en plus d’avoir une bonne situation politique, est également le gendre du Duce. Le journal a été publié en 1946 à la demande de sa femme. Il a d’ailleurs été utilisé pour le procès de Nuremberg, pour l’accusation du ministre des affaires étrangères allemand Ribbentrop. Certains historiens doutent d’ailleurs de l’authenticité du journal : Galeazzo Ciano a été fait prisonnier et exécuté par les nazis en janvier 1944. Il aurait « retravaillé » son journal à ce moment-là, pour entre autre servir de témoignage contre les Allemands.



Je n’ai pas énormément de connaissances historiques. La lecture de ce journal a été très difficile pour ma part. Le journal a déjà été publié en France mais Philippe Foro, maître de conférence de l’université de Toulouse a décidé de le republier en ajoutant des indications de contexte (avis des personnes présentes lors d’entrevue en s’appuyant sur leurs propres journaux intimes,…).

Il ne s’agit en fait que de rapides comptes-rendus d’entrevue avec des hautes personnalités de l’époque. En dehors de son admiration sans borne pour le Duce et des nouvelles de son père, rien ne transparaît sur les sentiments quelconques du ministre. Il faut néanmoins préciser que d’un jour à l’autre, il parle d’envoyer des avions à Franco et le lendemain qu’il a été à la plage avec ses enfants. Dans un premier temps, c’est assez surprenant et on finit par comprendre que l’auteur a sûrement dû écrire les phrases sans se soucier de l’effet que cela pouvait produire sur les lecteurs. C’est d’autant plus surprenant que le premier jour du journal, il annonce clairement son intention d’écrire ce manuscrit pour être lu.



Le livre est intéressant pour comprendre l’envers du décor sur les stratégies des différents pays dans ces années-là. Heureusement, à la fin du livre, un index des différentes personnes évoquées par Ciano est présent et indique leur rôle.



Livre intéressant donc, mais il faut avoir un minimum de connaissances historiques pour l’apprécier.


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Vouloir tout et son contraire... Pitoyable errance dans les sphères fascistes, sphères étranges... Qui diable croyait donc au fascisme? Parfois on a des doutes sur Mussolini lui-même. Ciano est un personnage de tragédie, mais sans la grandeur.

Ce journal tenu par Galeazzo Ciano (gendre de Mussolini) du 22 août 1937 au 10 juin 1940, représente une source historique d'importance pour la compréhension du fascisme italien. Ce journal, tenu presque chaque jour, offre une vision exceptionnelle des humeurs du Duce, sa vision du fascisme et la manière de diriger l'Etat. Les différents moments clés de cette période avant-guerre sont mis en avant et offrent un éclairage nouveau sur les relations européennes du moment. Galeazzo Ciano n'évoque pas que des questions de politique mais également ce qu'il fait pendant ses journées de repos. Sa femme et ses enfants tiennent une place certaine dans son quotidien même s'il semble avoir bien peu de temps pour eux.

Il est très intéressant d'avoir une vision du fascisme de l'intérieur du mouvement, ainsi que les nombreuses relations entretenus avec les différents hommes politiques européens.

Enfin, s'il faut tout de même posséder une bonne connaissance de la période 1936-1940, l'introduction et l'appareil critique tout au long de la lecture apportent une aide non négligeable pour le lecteur non spécialiste.

Un grand merci aux Presses universitaires du Midi pour ce bel ouvrage.

Plongée à la fois intéressante et effarante... Assurément, Ciano n'est pas n'importe qui et pourtant il raisonne n'importe comment... Certes il méprise (tardivement) les allemands après avoir défendu l'Axe... On ne peut pas tout vouloir et son contraire... Cette tragique dérive se termine par un mot de sympathie à l'égard de la Pologne... Écrit par un allié actif du IIIeme Reich... Fatuité? On accuse souvent les fascistes de machiavélisme... il étaient tout bonnement d'une effroyable stupidité.

Tout d’abord un grand merci à Babelio de m’avoir permis de découvrir à travers ce document un un vrai « héro » de roman en la personne de Galeazzo Ciano !

L’intérêt de cette édition du Journal de Galeazzo Ciano réside dans l’appareil critique formidable qui l’accompagne et qui permet d’éclairer le journal avec d’autres points de vue de témoins de le l’époque. Ce premier tome concerne la période d’Août 1937 jusqu’au 10 Juin 1940 date de l’entrée en guerre de l’Italie .

Galeazzo Ciano est le fil de Costanzo lui-même fils de marchand ambulant et fait comte par le roi Victor-Emmanuel pour services rendus à la patrie lors de la première guerre mondiale .Costanzo était également un proche de Mussolini .

C’est lors d’une rencontre arrangée en Janvier 30 que Galeazzo de retour de Chine rencontre et séduit Edda , la fille de Mussolini . Coup de foudre réciproque puisque dès le 15 février Galeazzo demande la main d’Edda.

A partir de là, Galeazzo va connaitre une carrière éclair. D’abord Consul à Shanghai, il est rapatrié en 1933 en Italie (Mussolini veut voir ses petits-enfants !). Il est nommé dès 1935 Ministre de la Presse et de la Propagande. Et c’est désormais un homme clé du régime par sa fonction mais aussi par sa relation singulière avec Mussolini.

Il sera aussi pilote lors de la guerre d’Ethiopie.

Nommé Ministre des Affaires Etrangères en 1936, il sera un acteur clef du rapprochement avec l’Allemagne en étant toutefois opposé à une entrée en guerre rapide aux cotés de celle-ci.

Ce journal est un vrai journal de bord, assez peu littéraire avec un style assez simple mais il présente le grand avantage du saisi sur le vif (bien différent en cela des mémoires de guerre de Churchill ou de de Gaulle). Il délivre un témoignage historique de premier ordre sur l’Italie fasciste.

Le Journal du gendre et ministre des Affaires étrangères de Mussolini. Un témoignage majeur.


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