« L’heure de gloire est-elle arrivée ? Je suis interviewé longuement par le journaliste de Libé, qui conclut : « Gavin Bowd rayonnait de bonheur. Lorsqu’il avait adhéré à quatorze ans aux jeunesses communistes écossaises, sa mère en avait pleuré. Aujourd’hui, il donne à l’auteur français le plus controversé sa première tribune universitaire. Rédemption. »
Cette préoccupation de l’écologie, ce dédain du techno-fascisme de la modernité, m’attire et fait écho à l’œuvre de Guillevic ; qui a évolué, depuis le stalinisme, vers une vision de l’homme « impliqué dans le réseau de l’être ».
Avec humour et mélancolie, banalité et lyrisme, dans un style paradoxalement désuet et contemporain, le monde de Houellebecq peut se résumer en trois « s » : solitude, souffrance et solution.
-Veux-tu baiser ou juste boire ?
Juste boire. Je continue, les yeux rivés à la rue Saint-Denis, me répétant les mots de Robert Hue : « Le corps n’est pas une marchandise. »
- Alors c’est ça le situationnisme ? Une sorte de sous-psychiatrie ?
- Marck, tu es situationniste sans le savoir.
- Comment ?
- Tu es odieux et tu fais ce que tu veux.
Si Sartre et Camus sont les Lennon et McCartney de l’existentialisme français, je commence à préférer Sartre sur le plan politique, au nom de… Lénine.