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Citation de Charybde2


Les marins écoutèrent tout cela en silence ; mais pendant que je parlais, mon regard s’était porté au-delà d’eux, à la recherche des autres, de la dame Aphéta et de ses compagnons, au moins. Ils restaient invisibles.
Il y avait pourtant d’autres auditeurs. La foule du portique s’était rassemblée sous l’arche par laquelle Zak et moi-même étions entrés ; quand j’eus terminé, ils pénétrèrent lentement dans la salle d’Examen, en empruntant non pas l’allée centrale comme nous l’avions fait, et comme l’avaient certainement fait les marins, mais, se divisant en deux colonnes, les allées latérales qui séparaient des murs l’extrémité des bancs.
J’eus le souffle coupé, car Thècle se trouvait parmi eux ; et je lus dans ses yeux tant de pitié et de chagrin que j’en eus le cœur déchiré. J’ai rarement eu peur, mais je savais que ce chagrin et cette pitié étaient pour moi, et leur intensité m’effraya.
Elle détourna finalement son regard, et j’en fis autant. C’est alors que j’aperçus dans la foule Agilus, puis Morwenna, avec ses cheveux noirs et ses joues marquées au fer.
Une centaine d’autres les accompagnaient, prisonniers des oubliettes de la vincula de Thrax, malandrins que j’avais fouettés pour le compte de magistrats provinciaux, assassins que j’avais exécutés pour eux. Et encore une autre centaine : des Asciens, la grande Idas et Casdoé à la bouche amère, le petit Sévérian dans les bras ; Guasacht et Erblon avec notre drapeau vert des batailles.
J’inclinai la tête, les yeux perdus sur le sol, dans l’attente de la première question.
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