Ce 5ème et dernier roman du cycle de Teur, divisé en 2 tomes (pour des raisons commerciales je présume) a été dur à lire, surtout la 1ère partie qui se passe dans le vaisseau. Les descriptions de l'auteur sont toutes sauf nettes et j'ai eu du mal à visualiser ce qu'il décrivait, je n'y suis d'ailleurs pas arrivé pour une bonne partie. Ensuite les choses ce décantent, on revient à une écriture plus précise, compréhensible je dirais. Mais vers la fin la prose de Wolfe part dans la métaphysique et le religieux et là j' ai été un peu largué.
Finalement ce livre n'est pas indispensable, ceux qui attaquent le cycle peuvent laisser de coté ce 5e tome.
En ce qui concerne cette série, heureusement que j'ai attendu plus de 30 ans pour la découvrir car si j'avais commencé sa lecture à l'époque de mon achat, je n'aurais pas dépassé le 1er roman, la lecture en est assez ardue, même si le plaisir est là.
4/10
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Intense et gratifiant sommet de la littérature contemporaine, incidemment « logé » en SF.
Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2014/10/21/note-de-lecture-le-cycle-du-nouveau-soleil-aka-lombre-du-bourreau-integrale-gene-wolfe/
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Intense et gratifiant sommet de la littérature contemporaine, incidemment « logé » en SF.
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Severian le bourreau a terminé sa quête du temps perdu et se trouve confronté à son passé . Je ne sais si le laps de temps écoulé depuis « La citadelle de l'autarque » m'a deconnecté mais j'ai eut du mal avec ce dernier opus et contrairement aux premier je ne l'ai pas relu.
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Les marins écoutèrent tout cela en silence ; mais pendant que je parlais, mon regard s’était porté au-delà d’eux, à la recherche des autres, de la dame Aphéta et de ses compagnons, au moins. Ils restaient invisibles.
Il y avait pourtant d’autres auditeurs. La foule du portique s’était rassemblée sous l’arche par laquelle Zak et moi-même étions entrés ; quand j’eus terminé, ils pénétrèrent lentement dans la salle d’Examen, en empruntant non pas l’allée centrale comme nous l’avions fait, et comme l’avaient certainement fait les marins, mais, se divisant en deux colonnes, les allées latérales qui séparaient des murs l’extrémité des bancs.
J’eus le souffle coupé, car Thècle se trouvait parmi eux ; et je lus dans ses yeux tant de pitié et de chagrin que j’en eus le cœur déchiré. J’ai rarement eu peur, mais je savais que ce chagrin et cette pitié étaient pour moi, et leur intensité m’effraya.
Elle détourna finalement son regard, et j’en fis autant. C’est alors que j’aperçus dans la foule Agilus, puis Morwenna, avec ses cheveux noirs et ses joues marquées au fer.
Une centaine d’autres les accompagnaient, prisonniers des oubliettes de la vincula de Thrax, malandrins que j’avais fouettés pour le compte de magistrats provinciaux, assassins que j’avais exécutés pour eux. Et encore une autre centaine : des Asciens, la grande Idas et Casdoé à la bouche amère, le petit Sévérian dans les bras ; Guasacht et Erblon avec notre drapeau vert des batailles.
J’inclinai la tête, les yeux perdus sur le sol, dans l’attente de la première question.
L'homme à deux têtes , vautré sur le divan , de l'autre côté du rideau écarlate , souleva sa coupe en réponse à ma révérence. " Je vois que vous savez qui est en face de vous." C'était celle de gauche qui avait parlé.