Nationalité : France
Né(e) à : Chalon-sur-Saône , le
13/05/1911
Mort(e) à : Paris , le
30/03/1983
Biographie :
Né d'un père cheminot d'origine corse et d'une mère femme de ménage, il intègre l’École Normale Supérieure de Saint-Cloud et devient professeur d'histoire et géographie et militant de la SFIO en 1932. Il est membre des Jeunesses socialistes, de la Fédération de l'enseignement et de la CGT. De 1934 à 1939, il participe au Comité de vigilance des intellectuels antifascistes.
Il est surtout pacifiste et munichois. Il s’oppose à la guerre en 1939.
Mobilisé, décoré, il devient en 1942 le second de Marcel Déat en exerçant la fonction de secrétaire administratif et organisateur du RNP (Rassemblement national populaire). Il est très impliqué dans la collaboration.
Arrêté durant l’épuration, il déclare a son procès qu’il n’avait fait que suivre la voie tracée par Philippe Pétain et qu’il n’avait commis qu’une erreur de jugement, certes « infiniment lourde », en croyant que l’Allemagne gagnerait la guerre. Bien que reconnu coupable d’intelligence avec l’ennemi, il sauve sa tête.
Il passe en prison trois ans et demi des cinq années de sa condamnation. En février 1948, une grâce présidentielle lui permit de sortir de prison.
Le réseau d’amitiés et d’intérêts noué avant, pendant et après la guerre par Georges Albertini lui permet non seulement de survivre, mais d’exercer longtemps son influence.
Il entre à la banque Worms, comme « conseiller » à la direction générale (À Fresnes, Georges Albertini avait partagé sa cellule avec le banquier Hippolyte Worms).
Simultanément, il monte une entreprise de « documentation politique », axée sur la lutte contre le communisme. Il réunit autour de lui des journalistes comme Claude Harmel ou Boris Souvarine, qui devient un des plus actifs collaborateurs de son bulletin d’information. Rapidement, l’activité du centre se diversifie, en particulier avec la sortie de la revue Est-Ouest. Elle s’étend à l’Amérique du Sud (création en 1961 de la revue Este y Oeste), à l’Italie (avec « Documenti sul comunismo ») et plusieurs pays d’Afrique.
Il devient également un conseiller très écouté de Georges Pompidou, alors Premier ministre de Charles de Gaulle , et, lorsque Pompidou est élu président de la République, Albertini conserve encore une grande influence sur ses deux conseillers Marie-France Garaud et Pierre Juillet. Il collabore également avec ces derniers lorsqu’ils sont dans l’entourage de Jacques Chirac qu’il rencontre et conseille personnellement. Le monde politique sollicite ses conseils, jusqu’en 1981.
Sous le pseudonyme
+ Voir plusAjouter des informations