Il n'est pas en ce monde d'immense entreprise qui ait d'autre fin qu'une perte définitive dans l'instant futile. De même que le monde des choses n'est rien dans l'univers superflu où il se résout, de même la masse des efforts n'est rien auprès de la futilité d'un seul instant. C'est l'instant libre et toutefois soumis, engagé furtivement dans de menues opérations par la peur de laisser se perdre le temps qui justifie la valeur péjorative du mot futile.