On achevait avant le rude hiver d'engranger les récoltes. Bientôt il ne serait plus possible de travailler aux champs, et la terre se fermerait, stérile et glacée, pour de longs mois, jusqu'au prochain printemps. On s'adonnerait en attendant à des besognes d'intérieur et il faudrait s'ingénier à trouver des distractions pour éviter l'ennui à tous ces hommes calfeutrés là. La chasse heureusement serait le principal exutoire à leur besoin d'activité. La chasse... à condition que les bois ne soient pas infestés de sauvages hostiles...
Vos pleurs et vos gémissements vont être entendus de nos ennemis, vous allez ainsi les encourager à nous attaquer plus vigoureusement qu'ils n'ont fait jusqu'à présent. Assez de malheurs comme cela ont frappé notre pauvre habitation. Vos maris sont morts ou prisonniers, nous ne pouvons plus rien pour eux. Pensez maintenant à vos enfants. Préservez ces chers anges de tomber aux mains des barbares. Priez Dieu ! Mais taisez-vous, taisez-vous !
Les jeux des enfants s'inspirent toujours de la vie quotidienne, et la vie quotidienne aux frontières canadiennes à cette époque se composait pour une bonne part de luttes à main armée. Aussi dans les jeux puérils, était-il question d'embuscades et de coups de fusil, où les Iroquois tenaient une large place.
Ne m'abandonnez pas dans le danger où je me trouve. J'aime mille fois mieux périr que tomber entre les mains d'une nation qui ne vous connaît pas !
Nous sommes sur la terre pour en baver et, par là, mériter le ciel et plus nous en baverons ici-bas et plus nous serons heureux là-bas. Et d'un.