Episode 5 le dernier ! Maintenant vous savez tout sur lui ou presque! ;-)
Un homme, à ce que l’on raconte, vint trouver Démosthène pour lui demander de le défendre et lui expliqua qu’on l’avait battu : “Allons donc, lui dit Démosthène, tu n’as pas été victime de ce que tu me dis.” Alors, l’homme élevant la voix, criant et gesticulant : “Moi, Démosthène, je n’ai pas été victime ?” “Par Zeus, reprit Démosthène, maintenant j’entends la voix d’une victime et ses gestes.” Telle était l’importance qu’il accordait au ton et au jeu des gestes de ceux qui parlent pour obtenir créance.
Chacun de nous doit aussi, pour vivre, communiquer, échanger avec l’autre et exprimer des choses très simples de type « passe moi le sel », ou expliquer des idées très complexes comme des points de vue philosophiques sur la Vie éternelle, l’Enfer, le Paradis, la Guerre, la Relativité, la Liberté, l’Amour… Que serait le monde si nous ne pouvions convaincre notre banquier, notre épouse, nos concitoyens que notre idée est la meilleure et que notre plan va réussir ?
Le monde du comportement est de nature très différente de celui des attitudes. Dans ce monde, on ne parle plus, comme chez le psychologue Abraham Maslow, du moteur de l’action lié au besoin de réalisation de soi, au besoin de reconnaissance, d’amour, de sécurité, au besoin physiologique, au besoin de réaliser son potentiel, etc. On parle tout simplement de « réactions », c’est-à-dire de la relation stimuli/réponses.
Le fait est que, dans la suite de son incroyable carrière politique, Démosthène accorda toujours beaucoup d’importance à la forme du discours, aux gestes de l’orateur, au ton de la voix, qui étaient pour lui le cœur du discours.