Nationalité : France
Né(e) à : Haïphong, Tonkin (Việt Nam) , le 29/06/1921
Mort(e) à : Paris , le 17/07/2011
Né(e) à : Haïphong, Tonkin (Việt Nam) , le 29/06/1921
Mort(e) à : Paris , le 17/07/2011
Biographie :
Georges Condominas (parfois abrégé en "Condo") est un ethnologue français spécialiste des ethnies d'Asie du Sud Est.
Il est né d’un père français et d’une mère métisse portugo-sino-vietnamienne. Après la guerre, il suit les cours d'André Leroi-Gourhan, Denise Paulme et Marcel Griaule au Musée de l'Homme. Il suit aussi le séminaire de Maurice Leenhardt à l'École pratique des hautes études (Ephe).
Il s'embarque pour un premier terrain en 1948, pour le compte de l'Office de la recherche scientifique coloniale (ORSC), futur Orstom. Il se retrouve à Sar Luk, village de population mnong gar, sur le plateau du Darlac (aujourd’hui province de Đắk Lắk), au centre du Viêt Nam. Il rend compte le plus fidèlement possible de la vie sociale de ce village.
Il résulte du terrain de Sar Luk une œuvre scientifique abondante d'où se dégagent deux livres au fort retentissement: "Nous avons mangé la forêt de la pierre-génie Gôo" (1957), considéré dès sa sortie comme un chef-d'œuvre, et "L'exotique est quotidien" (1965).
Entre 1957 et 1960, il est successivement: chercheur de l’Orstom au Togo où il s'initie au vaudou, la seule religion où il a un rôle, et à Madagascar; membre correspondant de l’École française d’Extrême-Orient (ÉFEO); détaché auprès de l’Unesco en Thaïlande, au Laos, au Cambodge.
Il est nommé en 1960 directeur d’études à la VIe section de l’École pratique des hautes études (Ephe) où il crée en 1962, avec André-Georges Haudricourt et Lucien Bernot, le Centre de documentation et de recherche sur l'Asie du Sud-Est et le monde insulindien (CeDRASEMI).
Pour Georges Condominas l'ethnologie est un genre de vie à part entière qui justifie ses engagements. Le rayonnement de l'œuvre de Condominas dépasse l'Hexagone. Ancien vice-président de l'Union internationale des sciences anthropologiques et ethnologiques, il est plusieurs fois visiting professor aux universités Columbia et Yale entre 1963 et 1969 puis Fellow du Center for Advanced Studies in the Behavioral Sciences de Palo Alto en 1971. Au Japon, il est considéré comme un maître de l'ethnologie.
Georges Condominas est aussi l'ami des écrivains et des poètes. Georges Pérec lui rend hommage dans un très beau texte intitulé "Anagrammes de Georges Condominas" (1981).
+ Voir plusGeorges Condominas (parfois abrégé en "Condo") est un ethnologue français spécialiste des ethnies d'Asie du Sud Est.
Il est né d’un père français et d’une mère métisse portugo-sino-vietnamienne. Après la guerre, il suit les cours d'André Leroi-Gourhan, Denise Paulme et Marcel Griaule au Musée de l'Homme. Il suit aussi le séminaire de Maurice Leenhardt à l'École pratique des hautes études (Ephe).
Il s'embarque pour un premier terrain en 1948, pour le compte de l'Office de la recherche scientifique coloniale (ORSC), futur Orstom. Il se retrouve à Sar Luk, village de population mnong gar, sur le plateau du Darlac (aujourd’hui province de Đắk Lắk), au centre du Viêt Nam. Il rend compte le plus fidèlement possible de la vie sociale de ce village.
Il résulte du terrain de Sar Luk une œuvre scientifique abondante d'où se dégagent deux livres au fort retentissement: "Nous avons mangé la forêt de la pierre-génie Gôo" (1957), considéré dès sa sortie comme un chef-d'œuvre, et "L'exotique est quotidien" (1965).
Entre 1957 et 1960, il est successivement: chercheur de l’Orstom au Togo où il s'initie au vaudou, la seule religion où il a un rôle, et à Madagascar; membre correspondant de l’École française d’Extrême-Orient (ÉFEO); détaché auprès de l’Unesco en Thaïlande, au Laos, au Cambodge.
Il est nommé en 1960 directeur d’études à la VIe section de l’École pratique des hautes études (Ephe) où il crée en 1962, avec André-Georges Haudricourt et Lucien Bernot, le Centre de documentation et de recherche sur l'Asie du Sud-Est et le monde insulindien (CeDRASEMI).
Pour Georges Condominas l'ethnologie est un genre de vie à part entière qui justifie ses engagements. Le rayonnement de l'œuvre de Condominas dépasse l'Hexagone. Ancien vice-président de l'Union internationale des sciences anthropologiques et ethnologiques, il est plusieurs fois visiting professor aux universités Columbia et Yale entre 1963 et 1969 puis Fellow du Center for Advanced Studies in the Behavioral Sciences de Palo Alto en 1971. Au Japon, il est considéré comme un maître de l'ethnologie.
Georges Condominas est aussi l'ami des écrivains et des poètes. Georges Pérec lui rend hommage dans un très beau texte intitulé "Anagrammes de Georges Condominas" (1981).
Source : fr.wikipedia.org
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Citations et extraits (1)
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En résumé, le paysan laotien se contente de produire ce qui lui est nécessaire pour ses besoins vitaux. Il parait satisfaire ceux-ci de façon très honorable et sa philosophie de la vie ne l'incite pas à un labeur acharné pour se procurer un supplément de ce que nous appelons le confort, et dont il ne voit pas l'intérêt.
En bref, il est en excellent équilibre avec son milieu. C'est précisément le genre d'équilibre qu'il est de plus en plus difficile de rompre pour lancer une action dynamique de production. Si le Laos était seul au monde ou environné de pays de même philosophie, il n'y aurait aucune raison de rompre cet équilibre, qui parait assurer à celui qui le pratique une existence non dénuée de charmes. Il n'en est malheureusement rien et la nécessité pour le Laos de vivre un XXe siècle assez agité le conduira à s'attaquer de lui-même aux problèmes de production s'il ne veut pas que d'autres le lui imposent.
En bref, il est en excellent équilibre avec son milieu. C'est précisément le genre d'équilibre qu'il est de plus en plus difficile de rompre pour lancer une action dynamique de production. Si le Laos était seul au monde ou environné de pays de même philosophie, il n'y aurait aucune raison de rompre cet équilibre, qui parait assurer à celui qui le pratique une existence non dénuée de charmes. Il n'en est malheureusement rien et la nécessité pour le Laos de vivre un XXe siècle assez agité le conduira à s'attaquer de lui-même aux problèmes de production s'il ne veut pas que d'autres le lui imposent.
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