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Citation de Apoapo


6. « Des "jeunes", chevaliers et clercs, rivalisant, chacun brûlant d'éclipser les autres, d'attirer sur sa personne les faveurs du patron par la démonstration de son excellence dans les armes ou dans les lettres, vient l'animation de la vie courtoise. Mais elle vient aussi des femmes. Ne les oublions pas. Tout donne à penser en effet que leur participation à la culture savante fut plus précoce et plus étendue que celle des mâles de l'aristocratie laïque. Il existait, adjointe à la demeure noble, une sorte de couvent où les filles du maître étaient éduquées. Celles qui n'y demeuraient pas toute leur vie en condition quasi monastique, ou faute d'avoir pu être mariées, en sortaient sans doute moins superficiellement 'litteratae' que les chevaliers, leurs frères. Elles jouaient un rôle central dans la compétition culturelle dont la cour était le théâtre. Cette compétition se déroulait devant elles ; c'était à leurs yeux que les garçons voulaient briller ; il leur appartenait d'attribuer le "prix". Ne constituèrent-elles pas l'un des relais essentiels entre la "Renaissance" et la haute société laïque ? » (pp. 195-196)
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