AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de JoeBinet


Dans la traite des fourrures, Blancs et Amérindiens étaient, par la force des choses et les besoins du commerce, des partenaires égaux, du rarement vu dans les relations entre sociétés prétendument civilisées et sociétés dites primitives. Les traiteurs français ne cherchaient pas à asservir le Sauvage ni à conquérir sa terre ou son âme, mais plutôt à réaliser avec lui des échanges profitables.
... les Blancs ont dû accepter des pratiques commerciales totalement nouvelles, fondées sur le troc et sur les habitudes d'échanges et de don si chères aux Indiens. Dans la logique du don, on ne paie pas pour les marchandises ; on gratifie et on honore celui qui les a données.
Champlain le premier avait compris qu'on n'achetait pas les fourrures ; on les recevait en cadeau. Il avait compris aussi qu'il fallait bien, d'une manière ou d'une autre, avoir mérité ces cadeaux et donner en retour. Donner ce dont les Indiens avaient envie ou besoin. Tout l'art du traiteur était là : savoir quoi donner. Et à qui. Et quand.
Commenter  J’apprécie          00









{* *}