Il est évident qu’on peut toujours se mettre devant une feuille de papier et essayer de dire, disons, ce que l’on a dans la tête. Maintenant, en général, dans la tête, on n’a pas grand-chose. On a de beaux sentiments, on a des idées généreuses, on a des expressions intelligentes, on a des bouts de phrase, et toutes ces choses-là ne servent à rien. Il faut quelque chose, une espèce de modèle littéraire qui vous permette d’avancer d’une manière un peu plus sûre.
Pouvoirs et limites du romancier français contemporain
Conférence du 5 mai 1967 à l’université de Warwick