Ainsi les jours coulaient, comme l'eau d'un robinet, aussi insipides que l'eau, aussi fuyants. Il n'y avait rien, sinon les marées, pour marquer le passage du temps. Tout le monde s'était habitué à voir la Marie au Café de la Marine et, de son côté, elle savait à quelle heure chacun arrivait et ce qu'il buvait, elle connaissait ceux qui ont l'ivresse tranquille, ceux qu'il vaut mieux pousser dehors à temps et ceux qui restent toute la soirée à rêver dans leur coin devant un verre plein.