AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de SZRAMOWO


Maigret fumait, lent, buté, peut-être maussade. Les empreintes relevées dans le champ semblaient prouver que Mme Goldberg avait été tuée d’une balle de carabine, car l’assassin ne s’était pas approché à moins de trente mètres de l’auberge.

C’étaient des empreintes peu caractéristiques de chaussures sans clous, de pointure moyenne. La piste décrivait un arc de cercle pour aboutir au carrefour des Trois Veuves, à égale distance à peu près de la maison des Andersen, de la villa Michonnet et du garage.

Bref, cela ne prouvait rien ! Cela n’apportait aucun élément nouveau et Maigret, quand il émergea sur la route, serrait un peu trop fort le tuyau de sa pipe entre les dents.

Il vit M. Oscar sur son seuil, les mains dans les poches d’un pantalon trop large, une expression béate sur son visage vulgaire.

« Déjà levé, commissaire ? » cria-t-il à travers la route.

Au même moment, une voiture s’arrêtait entre le garage et Maigret. C’était la petite 5 CV d’Andersen…

Le danois était au volant, ganté, un chapeau souple sur la tête, une cigarette aux lèvres. Il se découvrit.

« Vous permettez que je vous dise deux mots, commissaire ? »

La glace baissée, il poursuivit avec son habituelle correction.

« Je voulais de toute façon vous demander la permission de me rendre à Paris… J’espérais vous rencontrer par ici… Je vais vous dire ce qui m’y appelle… Nous sommes le 15 avril… C’est aujourd’hui que je touche le prix de mon travail chez Dumas et Fils… C’est aujourd’hui aussi que je dois payer mon terme… »

Il s’excusa d’un vague sourire.

« De bien mesquines nécessités, comme vous le voyez, mais des nécessités impérieuses… J’ai besoin d’argent… »
Commenter  J’apprécie          110





Ont apprécié cette citation (10)voir plus




{* *}