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Citation de dourvach


Quand on parle du flair d'un policier, ou de ses méthodes, de son intuition, j'ai toujours envie de riposter :
-- Et le flair de votre cordonnier, votre pâtissier ?
L'un et l'autre ont passé par des années d'apprentissage. Chacun connaît son métier, tout ce qui touche à son métier.
Il n'en est pas autrement d'un homme du quai des Orfèvres. Et voilà pourquoi tous les récits que j'ai lus, y compris ceux de mon ami Simenon, sont plus ou moins inexacts.
Nous sommes dans notre bureau, à rédiger des rapports. Car ceci aussi, on l'oublie trop souvent, fait partie de la profession. Je dirais même que nous passons beaucoup plus de temps en paperasseries administratives qu'en enquêtes proprement dites.
On vient annoncer un monsieur d'un certain âge qui attend dans l'antichambre et qui paraît très nerveux, qui veut parler tout de suite au directeur. Inutile de dire que le directeur n'a pas le temps de recevoir tous les gens qui se présentent et qui, tous, tiennent à s'adresser à lui personnellement, car à leurs yeux leur petite affaire est la seule importante.
Il y a un mot qui revient si souvent que c'est une ritournelle, que le garçon récite comme une litanie : " C'est une question de vie ou de mort. "
-- Tu le reçois, Maigret ?

Georges SIMENON, "Les Mémoires de Maigret", Presses de la Cité (réédition Le Livre de Poche) 1950, chapitre 7.
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