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Citation de Woland


[...] ... Et, à côté de l'homme élégant, à la silhouette nerveuse, au visage fin et soigné, Maigret faisait vraiment figure de balourd.

- "Combien m'offres-tu ?

- Qui est-ce qui t'a dit que je comptais t'offrir quelque chose ?

- Je le suppose.

- Pourquoi pas, après tout ? L'administration n'est pas très généreuse. Je ne sais pas combien elle te verse comme retraite.."

Et Maigret, toujours doux et humble :

- "Trois mille deux."

Il ajouta, il est vrai, avec une candeur désarmante :

- "Bien entendu, nous avons quelques économies ..."

Cette fois, Ernest Malik était vraiment troublé. Cela lui semblait trop facile. Il avait l'impression que son ancien condisciple se moquait de lui. Et pourtant ...

- "Ecoute ...

- Je suis tout oreilles ...

- Je sais bien ce que tu vas penser.

- Je pense si peu !

- Tu vas t'imaginer que tu me gênes, que j'ai quelque chose à cacher. Et quand bien même cela serait ?

- Oui, quand bien même cela serait ? Cela ne me regarde pas, n'est-il pas vrai ?

- Tu ironises ?

- Jamais.

- Tu perdrais ton temps avec moi, vois-tu. Tu te crois probablement très malin. Tu as réussi une carrière honorable en poursuivant des voleurs et des assassins. Eh bien ! ici, mon pauvre Jules, il n'y a ni voleurs, ni assassins. Comprends-tu ? Tu tombes, par le plus grand des hasards, dans un milieu que tu ne connais pas et où tu risques de faire beaucoup de mal. Voilà pourquoi je te dis ...

- Combien ?

- Cent mille."

Il ne broncha pas, hochant la tête avec hésitation :

- "Cent cinquante. J'irai jusqu'à deux cent mille." ... [...]
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