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Citation de Woland


[...] ... Dans le flot de voyageurs qui coulait par saccades vers la sortie, elle était la seule à ne pas se presser. Son sac de voyage à la main, la tête dressée sous le voile de deuil, elle attendit son tour de tendre son billet à l'employé, puis elle fit quelques pas.

Quand elle avait pris le train, à Bruxelles, il était six heures du matin et l'obscurité était lourde de pluie glacée. Le compartiment de troisième classe était mouillé, lui aussi, plancher mouillé sous les pieds boueux, cloisons mouillées par une buée visqueuse, vitres mouillées, dedans et dehors. Des gens aux vêtements mouillés sommeillaient.

A huit heures, juste à l'arrivée à Hasselt, on éteignit les lampes du convoi et celles de la gare. Dans les salles d'attente, les parapluies perdaient des rigoles d'eau fluide qui sentait la soie détrempée. Autour des poêles, les gens se séchaient, et ils étaient presque tous en noir, comme Edmée. Etait-ce un hasard ? Le remarquait-elle parce qu'elle était en grand deuil ? Et le noir n'est-il pas l'uniforme des gens des campagnes ?

12 décembre. Le chiffre, en gros caractères, noirs aussi, à côté d'un guichet, la frappa.

Dehors, la pluie crépitait, des gens couraient, des silhouettes étaient collées à toutes les portes et les nuages rendaient le ciel si sombre que les boutiques gardaient leurs lampes allumées.

Juste en face de la gare, au milieu de la rue, il y avait un gros tramway vicinal peint en vert et noir. Il était vide. On ne voyait ni mécanicien, ni receveur. Un écriteau portait la mention Maeseyck et Edmée devait passer par cette ville pour se rendre à Neroeteren. ... [...]
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