Alexandre Le Grand est mort comme un chien, sa dépouille laissée ainsi sur le lit, les honneurs dû à son rang ne lui étant même pas administré. Ses possessions, dont son sceau, ont disparu et César, qui s’apprête à franchir le Rubicon (et non à affranchir le rubicond), mandate Alix pour retrouver le trésor d’Alexandre, dont cette précieuse relique.
Sa mission, qu’il ne peut refuser, va l’entraîner en Orient, avec pour guide un prisonnier, Asham, qui était en possession de pierres précieuses. Ce dernier refuse de les guider jusqu'en Bactriane, mais Alix, bonne crème et respectueux des autres, va réussir à s’en faire un ami et à l’aider à affronter un tyran sanguinaire du bled, qui a enlevé sa sœur.
La série Alix, je l’ai apprécié lorsque j’étais plus jeune, je possédais (et possède encore) 19 tomes, dans l’ordre, et je les relisais avec plaisir.
Ce qui me plaisait, c’était le côté historique, les dessins en ligne claire et les personnages d’Alix et de Enak. Puis, avec l’âge, je me suis détournée de la série, trouvant le personnage d’Alix un peu trop lisse.
Comme avec les aventures de Marc Dacier, c’était dimanche, après un repas en famille, la chaleur, l’impossibilité d’aller promener le chien sous peine de fondre avec la pauvre bête poilue, donc, j’ai pioché dans les Alix, puisqu’ils se trouvaient à portée de ma main.
Une fois de plus, Alix est l’homme de la situation, il n’a pas peur d’aller affronter le despote qui terrorise et assassine tout le monde, arrive à ressortir du trou où il est tombé, trouve ce qu’il devait trouver et réussi aussi à sauver les gens du village... Bref, Superman en serait vert de jalousie !
Un peu trop de manichéisme dans cet album, compensé par de l’action et des aventures folles.
Pas le meilleur tome...
Commenter  J’apprécie         140
Voici le 32ème épisode des aventures d’Alix, l’intrépide jeune gaulois – il n’est pas encore sénateur – et, cette fois, l’esprit du créateur, Jacques Martin, est respecté. Une nouvelle scénariste – Géraldine Ranouil – et un nouveau dessinateur – Marc Jailloux redonnent vie avec talent au héros à la crinière d’or. J’adore !
L’histoire démarre précisément le 11 janvier 44 avant Jésus-Christ, entre Rimini et Cesène, sur la côte Adriatique. César s’apprête, avec ses troupes, à franchir le Rubicon et prendre le pouvoir à Rome. Mais auparavant, il charge Alix d’une mission quasi impossible : lui ramener le sceau d’Alexandre le Grand, dont on ignore tout de l’endroit où il a été enterré (aujourd’hui encore …). L’objet est réputé receler un puissant pouvoir.
Avec Asham, un captif étrange qui leur servira de guide jusqu’en Bactriane, et un soldat d’origine gauloise, Alix et Enak se dirigent à travers le désert vers le village de Zhurz, où ils vont affronter le despote local Rajkuthan qui tient en otage la jeune soeur d'Asham.
Cette fois, je marche à fond. Les codes classiques du genre sont respectés, le dessin et les couleurs – dues à Corinne Billon – sont restitués, je retrouve le charme de l’histoire romaine revisitée par la ligne claire belge. C’est une réussite et je lirai avec tout autant de plaisir la suite des albums de cette nouvelle équipe talentueuse, en leur suggérant de corser un peu plus leur scénario – on sussurre que le prochain opus se nommera « Britannia » …
Commenter  J’apprécie         80
Je n'ai rien à reprocher à la bd dans sa forme. C'est plutôt très agréable à lire et cela a un côté très amusant par quelques trouvailles bien réfléchies. Le graphisme est tout à fait convenable.
Pourtant, je ne mettrai pas plus qu'une seule étoile à cette oeuvre. Daphnée et Iris représentent deux filles plutôt riches et méprisables qui ne donnent à leur vie aucun sens que celui de faire du shopping ou de chasser l'homme idéal. Je suis totalement sidéré par leurs attitudes que les auteurs semblent cautionner en les rendant plutôt sympathiques.
Iris traite de manière peu avenante celle qui lui sert le café dans l'entreprise le matin. Je lui aurais renversé dessus à cette chipie qui n'a aucune considération pour les autres. C'est elle d'abord et les autres ensuite si elle daigne leur accorder une existence. Et tiens que je te mette un croissant pur beurre acheté par erreur dans la bouche d'un pauvre adolescent croisé dans un bus. Elle trouve au matin un homme dans son lit et elle le jette comme sa dernière paire de chaussure de luxe. Elle fréquente les expositions de galeries d'art où le champagne coule toujours à flot.
L'autre, à savoir Daphnée, n'est pas mieux dans son genre car elle préfère son chat même quand elle fait l'amour à une vedette rock. Son chat est avec !!! Le boulot ne leur plaît pas : on change tout simplement en disant merde à son chef. Pourtant, c'est un boulot de rêve (du genre interviewer Karl Lagerfeld ou autres célébrités du même accabit). Quand elle a découvert au plus jeune âge en entrant à l'ecole qu'elle n'était pas la seule enfant du monde, ce fut la crise monumentale ! Je vous laisse imaginer le genre. Blonde de surcroît ! ...
On assiste à un concert de caprices de nanas qui ne mangent que bio et qui font leur course dans un marché bio. Cette lecture a été pour moi l'horreur à l'état pur. Pour tout l'or du monde et même si on me payait cash, je ne voudrais passer une seule journée avec Daphnée et Iris. Acheter ce livre ? N'y comptez même pas et même dans vos rêves !!! Quel calvaire !
Il y a tant de misère dans le monde, tant de gens qui vont mal, tant de maladies... A côté de cela, il y en a qui ont une vie totalement insouciante et purement égoïste. Bien sûr, chacun vit comme il lui plait et si on est riche, pourquoi se priver d'une vie légère et de luxure ? Il ne faut pas être jaloux. Certes. On me demande de dire si j'ai aimé une lecture qui semble faire l'apologie de ce monde si futile et si factuel. C'est tout simplement non ! Je tiens à préciser que je ne fais ni partie de la ligue communiste révolutionnaire et que je ne suis pas alter-mondialiste. Il y a quand même des limites à la décence.
La question qu'on pourrait alors se poser : fallait-il lire cela au second degré ? Je ne le pense pas car les auteurs ne laissent aucun indice en ce sens. Pire encore : à la fin, on apprend qu'elles ont joué leur propre rôle !!! Oui, elles assument totalement ce qu'elles sont sans se rendre compte de toute cette superficialité. C'est véritablement à vomir. Où sont les toilettes ?!
Je voudrais véritablement me tromper dans mon analyse et penser que ce n'était qu'une vaste blague. Le problème, c'est que je n'en suis absolument pas convaincu. Je tiens à m'excuser par avance si je choque des lecteurs par cet avis tout à fait personnel.
Commenter  J’apprécie         50