Gérard Chevalier

Je ne vois pas son visage, mais je ressens encore sa tendresse. Il y a eu une pléthore de gens avant moi pour me donner la vie. J’aimerais bien les connaître. Il y a un nom pour ça… Impossible de remettre une molécule de mémoire pour le trouver. « Votre beau discours, mon cœur n’est pas las de l’entendre »… Je m’en fous ! Ce n’est pas ça que je cherche… Me suis-je déjà posé la question de savoir ce qu’est l’amour ? Non. Je l’ai ressenti douloureusement, mais je ne l’ai pas défini. Il doit y avoir autant de définitions que d’hommes, de Chateau… Chateaubriand à… à… Maurice Genevoix, en passant par… François Villon. Tiens, des noms ressurgissent, presque spontanément. Pourtant je ressens des manques… abyssaux. Tout ça parce que je n’ai pas su prendre soin de ma fabuleuse machine. Elle est toutefois une merveille de… de… tellement complexe… Personne, ou peu de gens, s’en étonne. Voilà, c’est comme ça. Vivons, notre corps fera le reste… Marie ! Le corps de Marie ! Je le devine, je le hume, je me glisse dans sa blouse blanche et j’explore chaque millimètre de sa peau soyeuse. Quel chef-d’œuvre d’harmonie ! Sculptée par des muscles souples et puissants, elle vole sur le sol, laissant derrière elle une subtile fragrance de sensualité parfumée. Sa nudité doit être une perfection.