L’invasion d’Alexandre (327-345) mit fin à
cette période de l’histoire indienne. Vue de l’Inde,
c’est une suite de massacres épouvantables pour
des motifs des plus futiles. L’élimination des élites
locales, la destruction des structures traditionnelles
et le dépeuplement de certains districts ont certai-
nement aidé à la prise de pouvoir de Candragupta.
L’Europe est redevable aux généraux d’Alexandre
et à ses compagnons de descriptions fiables et
précises du nord-ouest de l’Inde jusqu’à Taxila,
qu’on peut compléter par les indications un peu plus
tardives de Mégasthène, qui concernent une autre
région : le Magadha (Bihar) et Pātaliputra (Patna).
Pour nos collègues indiens les plus jeunes, ceux qui ont fait leur deuil de la partition, l'Inde, c'est d'abord la République indienne dans ses frontières d'aujourd'hui, comme en témoigne la volonté de rapatrier dans cette Inde la civilisation de l'Indus en la baptisant "civilisation de l'Indus-Sarasvati". Cette Inde unitaire, quelles que soient les frontières qu'on lui assigne, est une Inde divisée : il existe peu de spécialistes de l'Inde toute entière car il est très difficile d'en donner une histoire liée, faute de documents et parce que les interactions entre Nord et Sud n'ont pas toujours été fortes.