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4.2/5 (sur 5 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : TOULOUSE , 30/01
Biographie :

Dans mes critiques, j'appartiens à l'école des fans de Jacques Martin. J'affiche un 10/10 à presque tout. Je ne note pas les livres qui me laissent indiffèrent : c'est mon point de vue, celui des autres demeure respectable. La critique est aisée, l'art difficile, l'intention et l'effort d'écriture toujours louable.
J'ai écrit "HO L'aurore des mondes" un roman historique dans le Toulouse des années 60.
Une quête initiatique, une renaissance…
Un partage avec les lecteurs au-delà du temps, au-dessus du grand tumulte. Une magie qui nous relie par le pouvoir des mots… Un moment de paix au milieu de nos jours déchirés.

Le roman est disponible en versions numériques et brochées sur Amazon.fr :
https://www.amazon.fr/dp/B09MYYYTV1
https://www.amazon.fr/dp/B09MQZHNYK
sur Talent d'Auteur :
https://talentdauteur.fr/


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AUX UKRAINIENS

J'ai vu la lumière
De quatre-vingt-dix étés,
Et pour mon dernier hiver,
Une pluie d'acier
Dévaste mon pays.

J'ai vu la lumière
De cinquante étés,
Et j'ai dû cacher mes êtres chers
Pour partir sans fusil,
Combattre à mains nues.

J'ai vu la lumière
De vingt-six étés,
Je voulais donner la vie
Et j'ai rencontré la mort :
Deux fois.

J'ai vu la lumière de treize étés,
Les fées de mon enfance s'éloignent.
Devant moi, sous les décombres,
Mon avenir se déverse :
En rouge.


J'ai vu la lumière de cinq étés,
Et par une corde usée
Je traîne derrière moi
mon dernier compagnon :
Un jouet désarticulé.

Je suis la nation du courage,
J'ai déjà vaincu mille périls.
Au milieu du chaos de ce monde,
S'il le faut, je résisterai la dernière :
Debout.


Gérard Taverne, mars 2022.
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Gérard Taverne
Amis Babeliophiles,
permettez-moi de vous conter ma dernière aventure…
Assis au bord d’une fontaine, je me laissais bercer par sa fraicheur vivifiante, l’esprit déjà bien loin. Près de moi, un lapin jouait avec une tortue, un renard parlait à un corbeau, une colonne de fourmis transportait avec mille précautions un ancien et fragile feuillet jauni par le temps, l’allure lente m’a permis de mémoriser chaque mot, je vous les transmets tels quels.

Je vous envoie un peu de ma nature,
En toute amitié, sans la moindre armure,
Là où je suis, je n'en ai nul besoin.
Une fable inédite pour vos bons soins.
Jean.

L'escargot et l'étourneau

Après l'ondée, l'escargot sortit avide d'aventure.
Trop heureux, il se hâta, pressant sa nature.
Tout à sa joie de liberté, il ne prit garde au danger.
Un étourneau s'approcha trouvant là de quoi manger.

Je suis désolé Gastéropode, et je vous demande pardon.
Je vous prie de m'offrir de votre corps le précieux don.
Depuis longtemps, mon estomac s'étire vers mon talon.
En échange, vous resterez le héros de future conversation.

Halte là ! Oiseau persiffleur ! Dans ma belle carapace,
S'étale une encyclopédie qui prend toute la place.
Elle contient bien des livres de chimie traitant du poison.
Si tu y touches, de vives douleurs deviendront ta prison !

À ces mots, l'oiseau s'envola, effrayé par une telle promesse.
L'escargot reprit son chemin, heureux et empli d'allégresse.

Ce fat, absurde, prétentieux et crédule étourneau,
Roi des airs certes, mais sans bagage ni cerveau,
Se pare d'une réputation très loin d'être surfaite.
Il pavane tel le dindon sans invitation à la fête !

Loin en exil, perché sur un édifice en hauteur,
L'étourneau méditait, perdu dans son malheur :

J'ai déjà entendu un vilain crapaud parleur,
Mais je n'ai jamais vu d'escargot lecteur !
À mon prochain repas, je croquerai d'abord,
Et discuterai ensuite sans aucun remords !

Une seule fois, la même ruse peut nous sauver,
Prenons garde à toujours nous renouveler.


Gérard Taverne 12/04/2022
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Gérard Taverne
Derrière les barreaux temporels

S'évader,
En chevauchant la liberté,
Un coursier de feu,
Au galop d'étoiles,
Aux éclats d'émeraude,
Aérien sur le fil du temps.

S'évader,
En déchirant la brume océane
Habillée d'embruns éclatés
Par les lumières parfumées
D'essences tropicales colorées
Qu'exhalent les contrées lointaines.

S'évader,
Avec dans nos limbes bagages,
L'indicible mystère Vénitien,
La folie échevelée de Van Gogh,
Les voyages de Vasco de Gama,
L'imaginaire des contes de fées.

s'évader,
Avec dans le cœur et l'esprit,
Toutes les couleurs invisibles,
Dans les yeux, les promesses
D' horizons voilés d'aurores incandescentes,
Et sur les lèvres offertes, un goût d'éternité.

Comme tous ces marins immortels,
Qui sillonnent les mers sans rivages.

Gérard Taverne 20/05/2022.
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Gérard Taverne
Chers amis,
Voilà l'été, alors malgré les orages qui grondent toujours, je vous offre ces quelques mots apparus spontanément sur ma page blanche…

Méditerranée

Méditerranée, où le roi d'Ithaque Ulysse,
Accomplira son périlleux et fabuleux voyage,
sous le courroux vengeur de Poséidon.

Méditerranée, l'empire d'Auguste à Marc Aurelle,
Sur tes rives tant de pays, de langues parlées,
Et sans querelles, deux cents ans de paix romaine !

Méditerranée, aux reflets changeants,
Charles Trenet, te voyait danser infatigable,
Et insaisissable bergère d'azur.

Méditerranée, aux accents d'Alexandrie,
Claude François jouait avec les papillons
De sa jeunesse, près du Nil, son seul ami.

Méditerranée, aux trois continents,
Des siècles d'histoire, des murs qui emprisonnent,
Et toujours un bel été, chantait Georges Moustaki.

Méditerranée, à la fois mer et mère,
Nous, tes enfants d'hier et de demain,
Nous lancerons tous nos rêves,

Dans tes franges étoilées d'écumes,
Aux refrains éternels qui résonnent
De tous les échos de nos vies éphémères.

Gérard Taverne 05/07/2022
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Gérard Taverne
Conte du futur


Il semblait ne jamais vieillir. Il traversait les générations depuis la nuit des temps, tous le regardaient de loin et méfiants ne s’en approchaient pas.
Bien que mystérieuse, sa silhouette élégante suivait pourtant chacun d’eux. Cette présence constante les effraya, alors ils décidèrent d’en finir. Une foule immense, menaçante, l’entoura.
– Dévoile-nous ton secret d’immortalité, ou bien nous te broyons sous nos pieds ! Intima l’un d’eux couvert de cicatrices, puis martial, il ajouta :
– j’ai participé à toutes les guerres, toutes les batailles, tous les combats. La haine arme encore mon bras vainqueur, et si j’avance avec peine et raideurs, je suis toujours en vie ! J'ai gardé assez de vigueurs pour détruire ta maléfique forme sans ombre !
— La lumière me traverse, tandis que votre corps lui dresse un rempart !

Le plus âgé, froissé comme un parchemin maintes fois déplié, déclara :
– Notre communauté chasse, torture ou exécute chaque étranger ! ici, tous les membres obéissent à nos lois. Joies et bonheurs appartiennent aux chimères des dégénérés, seule la soumission fidèle règne dans notre mode clos et lui garantit sa prospérité !
— On conduit aussi en rang docile le troupeau qui va à l'abattoir !

La silhouette du visiteur devint plus sombre et ses yeux plus éblouissants. Il prit le temps de s’arrêter sur le moindre visage. Quand il parla, sa voix calme, sereine, les stupéfia, et ils reculèrent d’un pas :
– l’histoire de l’humanité a prouvé maintes fois que l’isolement précipite le déclin de toutes civilisations. Regardez-vous, même vos plus jeunes paraissent bien vieux ! Vos chaînes se parent d'invisible, elles se resserrent en secret un peu plus chaque jour et étouffent à pas de néant les sensations, les émotions, les sentiments et ce rien d'inutile… Si indispensable.
À ce dernier mot il disparut pour laisser place à un très jeune enfant qui ouvrait les bras pour dire :

— Je reprendrais bien un peu d'amour !

Alors tous se regardèrent en se demandant :

"Mais de quoi parle-t-il !"
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À L'EST, LE SOLEIL NE SE LÈVE PLUS.

Ce matin-là,
Le lapin de Lewis Carroll,
S'est enfui sans le réveil.

Ce matin-là,
La petite-fille d'Hans Andersen,
A craqué sa dernière allumette.

Ce matin-là,
Un monde absurde, brutal,
A emprisonné mes rêves.

Ce matin-là,
Une sombre nuit sans étoile,
A vaincu la lumière de l'aube.

Ce matin-là,
Une sourde et lourde angoisse,
A brisé mon insouciante innocence.

Ce matin-là,
Un sanglant trou béant,
A enseveli le grand hôpital,
Et le jardin d'enfants aux mille couleurs.

La petite Olena.

Ce matin-là,
Un petit ange venait dans son dénuement,
M'interpeller du haut de sa jeune vie.
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Gérard Taverne
160 ANS PLUS TARD…

Au 19e siècle, Charles Baudelaire écrivait :

"Tout journal, de la première ligne à la dernière, n'est qu'un tissu d'horreurs. guerres, crimes, vols, impudicité, tortures, crimes de prince, crimes des nations, crimes des particuliers, une ivresse d'atrocité universelle."

En janvier 2023, nous pouvons écrire :

Guerres, massacres, tortures, pauvreté, inflations, incompétence des gouvernants, arrogance d'un petit cercle de milliardaires prompts à transformer notre planète en terrain de jeu… Ultime triomphe de leurs caprices.

Et en l'an de grâce 2183... Bis repetita ?
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Gérard Taverne
Toujours assis au bord de La Fontaine, je rêvais une fois de plus, lorsque dans l'eau le visage de Narcisse se dessina et dit :

- Fandemoi2, à part vous aimer, en dépit de toute modestie, ce qui, comme moi pourrait vous être fatal, quel serait votre vœu le plus cher ?

- Me regarder à l'envers dans un miroir, pour enfin percevoir une image à l'endroit !
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Gérard Taverne
BALADE UKRAINIENNE

Je m'appelle Olena, comme une ombre,
Je m'évade d'une cave sombre,
Où l'asthme pousse comme un arbre.
Je cueillerai toutes pensées jolies,
La dolce Vita chère à l'Italie,
De la France, le fronton des mairies,
De l'Irlande, le printemps et l'été,
De Paul Éluard, sa belle liberté,
Avec ces trésors, un jour de clarté,
Je reviendrai rebâtir ma patrie.

Je m'appelle Valentyn, j'ai onze ans.
Je voyage avec de vieux paysans,
Tous ont en poche un peu de leur terre
Natale, fertile, brune et noire.
Moi, j'ai emporté les beaux souvenirs,
D'une autre vie, ceux qui m'ont fait grandir.
Le train raye la nuit, défiant les bombes,
Rageur, pour nous éviter les tombes.
Vivant, ange, ou avec une colombe,
Je reviendrai rebâtir ma patrie.

Boutcha, écrin verdoyant dès l'été,
Emplie d'enfants riant à satiété.
Aux amitiés partagées sans pareil.
Au cœur de l'hiver, de notre sommeil,
L'ennemi arrive et tue le soleil.
Puis il fuit, laissant la neige tachée.
Ma main sort à peine d'une tranchée,
comme mes amis, les poings attachés,
Une à une nos âmes ont lâché :
Je reviendrai rebâtir ma patrie.

Prince du ciel, bénis nos chers frères,
Tombés dans leurs bravoures altières,
Au front, une fois de plus sacrifiés,
Une à une leurs âmes ont crié :
Je reviendrai rebâtir ma patrie.

Gérard Taverne, 12/05/2022.
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Gérard Taverne
Les nouvelles ne sont pas bonnes… Alors j'ai pensé qu'un peu d'humour vous ferait du bien.

À Raymond Devos, le jongleur des mots.

Que puis-je pour vous ?
Demanda le psychiatre en observant son nouveau et singulier patient.
Celui-ci ouvrit la bouche sans qu’aucun son ne sortît. Il restait là, hagard, figé. Il se leva, exécuta une étrange danse autour de la chaise, puis une fois assis, il retrouva la parole :
— Je suis malade
Complètement malade,
Comme quand ma mère sortait le soir,
Et qu’elle me laissait seul avec mon désespoir.
— Vous vous prenez pour Serge Lama ?
— Non ! c’est pire, j’ai perdu ma clientèle : ils sont tous aux urgences !
— Vous les avez brutalisés ?
— Non ! Je vois des ballons partout ! des ronds, des ovales, des carrés, et même des octogonaux, en plus, je suis devenu lexidique !
— Vous voulez dire dyslexique !
— C’est ça ! il y a trop de lettres grecques, je n’arrive pas à les prononcer !
— Je ne vois pas le rapport avec vos clients et les urgences.
— Et pourtant il existe ! Je suis sorcier, guérisseur… Pour chaque malade à la fin de la séance, j’ouvre un vieux grimoire, je lis une formule magique et aussitôt, ils guérissent… Rien ne va plus depuis que j’inverse les mots. Quand mes patients rentrent chez eux : ils deviennent tout bleus, comme s’ils avaient bu la fausse potion de Panoramix !
— Depuis quel moment êtes-vous dyslexique ?
— Depuis que je lis les prix Goncourt ! Surtout ceux des dernières années !
— Vous avez plutôt besoin d’un orthophoniste !
— Qui est-il celui-là ? si c’est un Grec, on ne va pas s’entendre ! Vous, malgré votre tête de ballon, si on vous regarde de loin, vous avez une bonne tête, une tête qui soigne !
— Bien, allongez-vous, je vais vous ausculter… En gardant toutefois la bonne distance, vous êtes assez perturbé comme cela !
Le médecin prit le temps d’un examen minutieux. Lorsqu’il eut fini, il rangea ses instruments, fit assoir son malade et lui dit :
— Vous n’êtes pas dyslexique !
— Ça alors !
— Vous avez le syndrome de Raymond Devos !
— Quel aérodrome ? Vous vous égarez monsieur l'œnologue ! Avec vous les scientifiques, on ressort souvent couvert de poudre de Perlimpinpin comme disait un autre bonimenteur…
— Il s'agit de Devos, un grand humoriste, un amoureux du verbe, des mots de la langue française, un esthète…
— Un athlète ? ? ? je ne suis pas le sport ! le football et encore…
— Vous n’y êtes pas ! voilà ce qu’il disait : « Mes pieds sont jaloux. Il y en a toujours un qui va plus loin que l’autre… Et moi comme un idiot : je marche ! » Dans votre cas, le problème vient des yeux !
— Mais, j’y vois très bien !
— Non, ils sont jaloux ! Il y a le deuxième qui lit avant le premier ! je vous prescris quelques exercices très simples et tout va rentrer dans l’ordre ! Même vos ballons géométriques vont se dégonfler !
À ces mots le sorcier bondit, triomphant.
— Je vais enfin réparer mes fautes ! toutes ces erreurs m’avaient anéanti, j’étais le seul responsable !
— Ne vous culpabilisez pas, l’erreur est humaine. Cela vient de très loin, il y a plus de deux mille ans, à Rome on disait : « errare humanum est, sed perseverare diabolicum ! »
— Waouh !!! C’est mot pour mot, la phrase que je prononçais pour guérir et que je disais à l’envers ! vous aussi, vous êtes sorcier ?
Le psychiatre se leva et ouvrit la porte. Avant que le patient ne sortît, il lui posa la main sur l’épaule et dit :
— Non, je ne suis pas sorcier, je m’intéresse à notre histoire, à notre culture… Elles m’ont fait grandir.

Gérard Taverne 13/08/2022
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