Ray Bradbury rappelle qu'"il y a plus d'une façon de brûler les livres". Dans sa belle préface à l'édition de Fahrenheit 451 chez Denoël, dans la collection "Présence du futur", Jacques Chambon note que le danger vient aujourd'hui de "l'impérialisme des médias, du grand décervelage auquel procèdent la publicité, les jeux, les feuilletons, les "informations" télévisées", et qu'une des façons aujourd'hui de brûler les livres, la plus radicale, est peut-être de "rendre les gens incapables de lire par atrophie de tout intérêt pour la chose littéraire, paresse mentale ou simple désinformation".