– Vous qui parliez de capitulation de conscience, docteur, dites-nous si cette mort du sergent ne ressemble pas un peu à un assassinat. Est-il sûr que le Prussien eût tué Desroches ?
– Mais c’est la guerre, que voulez-vous ?
– À la bonne heure, oui, c’est la guerre. On tue à trois cents pas dans les ténèbres un homme qui ne vous connaît pas et ne vous voit pas ; on égorge en face et avec la fureur dans le regard des gens contre lesquels on n’a pas de haine, et c’est avec cette réflexion qu’on s’en console et qu’on s’en glorifie ! Et cela se fait honorablement entre des peuples chrétiens !...