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Citation de yannickrenard


C’était des purs, qui vivaient leur religion. Dans la chambre, on ne voyait que des « soft drinks » et du thé. Personne ne fumait. Djokhar était le seul à sembler ému par la présence d’une femme. L’Américain se dit qu’il touchait du doigt, concrètement, la guerre sainte, le djihad mené par les plus fanatiques des musulmans. Ces jeunes gens amaigris, brisés, blessés, étaient prêts à repartir au combat contre les ennemis que leurs chefs religieux leur désigneraient. Aujourd’hui, c’était les Russes, demain, cela pouvait être les Américains, les Israéliens, ou tous ceux considérés comme « impurs et mécréants ». Ce qui faisait du monde…
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Jetant un coup d’oeil au Bosphore, il se demanda si, un jour, il décrocherait. Peu probable. Soit il terminerait au cimetière virginien d’Arlington, réceptacle des barbouzes particulièrement méritantes, soit il se battrait jusqu’à son dernier souffle. Ce qui ne lui déplaisait pas, au fond. André Malraux avait écrit un jour que le seul moyen de vaincre la mort, c’était de l’affronter, de la défier. C’est ce que faisait Malko depuis des années. Prince de sang, Altesse Sérénissime, chevalier de l’Ordre de Malte, chevalier du Saint-Sépulcre et membre d’une douzaine de vieux ordres européens, il avait conquis une nouvelle noblesse en pénétrant dans le club le plus fermé du monde : ceux dont la mort était le métier. Il avait perdu le compte des instants où le sang figé, les nerfs bloqués, l’estomac noué, il s’était vu mort… Dieu ou la chance l’avait sauvé, mais chaque fois le jeu recommençait, il fallait remettre sa vie en jeu, une version moderne du mythe de Sisyphe.
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Elle se sentait en pleine forme, après cette récréation de pure sexualité.
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Ses copains disent qu’il était très pieux et voulait aller se battre en Tchétchénie, pour le djihad, afin de gagner le paradis. Malko eut envie de dire « amen ». Ils avaient tous le même profil : fanatiques, naïfs, non éduqués. Et manipulés.
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Lui qui abhorrait la violence se sentait merveilleusement en paix, froid comme un iceberg. Après tout, il n’avait fait qu’appliquer un précepte de la Bible : oeil pour oeil, dent pour dent.
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Un passé encombrant resurgissait. Pendant plusieurs années, la CIA avait été le meilleur soutien des islamistes radicaux luttant contre l’occupation soviétique de l’Afghanistan, les goinfrant des armes les plus sophistiquées. Parmi ces islamistes de choc, il y avait un certain Oussama Bin Laden, alors chéri de la CIA…
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Malko fit demi-tour, commençant à comprendre l’apathie des Québécois. Il ne se passait rien à Montréal, cité endormie, sans intérêt ni charme, noyée dans les glaces six mois de l’année. Il fallait être terroriste pour avoir envie de s’y installer…
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Il tenta d’imaginer ce que serait l’explosion d’un engin nucléaire d’un kilotonne dans une ville comme New York. Des milliers de morts, des incendies, de la pollution radio-active et, surtout, un coup terrible pour les États-Unis et un triomphe absolu pour les islamistes. Cela risquait de déclencher beaucoup de vocations terroristes. Or, il y avait près d’un milliard de musulmans dans le monde. Une sacrée armée en puissance…
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Comme disait Mao : peu importe la couleur du chat, du moment qu’il attrape les souris.
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