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Citation de Tandarica


Chloé, le pétale de soleil, la mouette et la rose trémière, le roseau et la baguette de noisetier, la véronique et le blé en herbe au printemps. Où était-elle maintenant ? Où était le point mouvant, où était le haut mât, où étaient le sillage de feu du vaisseau, le vent pour presser son allure, les vagues pour le pousser, pourquoi tant de silence, d'immobilité et d'atermoiements alentour ? Car elles te sont apparues en rêve, elles t'ont dit qu'elle allait revenir grâce au généreux Pan, et ton cœur hurlait de bonheur et tu avais des ailes aux pieds, c'était le matin et le soleil était à peine levé et tu te dirigeais vers le chêne. Et tu montais à travers le feuillage comme dans une grotte noire, lugubre, humide et interminable, une envie impétueuse te dominait de te voir en haut, à la cime, tes yeux brûlant l'horizon dans cette attente. Mais te voilà maintenant seul et triste, les yeux surveillant fixement l'étendue calme de la mer, insensible à la danse du dernier papillon de l'automne qui palpite gaiement autour de ta tête, inquiet, impatient, les bras engourdis à force de serrer les branches, plein encore d'une espérance immense.
(p. 128)
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