Nous sommes toujours enclins à prêter à nos interlocuteurs assez de finesse et de jugement pour déceler nos qualités véritables, où celles que nous nous figurons avoir, notamment pour reconnaître la beauté de nos propos et de nos actes; sans omettre de leur supposer une grande pénétration, une pratique consommée de la méditation et une étonnante mémoire, fort utiles pour découvrir nos mérites et nos vertus et en garder le souvenir; mais en toute autre matière, nous ne saurions trouver chez eux tant de ressources, ou du moins nous ne saurions en convenir.