L'objet-phare de la cérémonie du thé au Japon, celui qui scelle le lien entre l'hôte et les invités, est le bol à thé ...Le célébrant dépose à l'aide de la cuillère quelques grammes de matcha dans le bol, puis, avec la louche en bambou, il verse l'eau extraite du chaudron placé dans un creux du tatami. Il bat le mélange avec le fouet en bambou jusqu'à ce qu'il obtienne une mousse parfaite - on appelle le matcha "mousse de jade" tant sa couleur verte est magnifique. L'hôte dépose alors le bol sur la natte devant l'invité et le salue... (p. 72)
Les « théiomanes » ne sont pas des gens comme tout le monde. Ils sont différents. De leur breuvage favori leur viennent l’inspiration, une certaine inclinaison pour la quiétude et la sagesse qui remonte aux Chinois, aux Japonais et un sentiment proche de la mélancolie qui donne cette grâce indéfinissable dont le secret qu’ils ont de le boire et de le célébrer. "Le goût du thé possède un charme subtil qui le rend irrésistible et particulièrement susceptible d’idéalisation", remarque Okakura Kakuzo dans son Livre du Thé(…). Le thé n’a pas l’arrogance du vin, l’individualisme conscient du café, l’innocence souriante du cacao.
Le thé à la menthe
Sucré comme la vie, doux comme l'amour et amer comme la mort, tel est le thé à la menthe répandu dans le Maghreb et principalement au Maroc depuis semble-t-il le milieu du XIXème siècle.