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Citation de LydiaB


LydiaB
26 septembre 2010
Les hommes du port larguent une amarre ; à bord, on remonte les dernières passerelles. Enfin, le bateau est libre, on sent la mer sous les pieds. Le mouvement n'est pas très fort, elle est calme, mais il y a un très léger tangage et le ronron du moteur. Rose se serre contre Marius.

- Tu as peur madame Escartefigues ?

Elle sourit:

- Non, je suis avec toi. Mon beau monsieur Escartefigues ! Mon cœur bat la chamade, je ne suis jamais sortie d'Europe !

Les badauds sur le quai font de grands " hou hou ! " Les enfants bougent les bras comme des moulins à vent, les hommes lancent casquettes et hauts-de-forme, les femmes agitent leurs mouchoirs de dentelle de Calais. En troisième classe, beaucoup sentent leur cœur se serrer. Presque tous partent sans se retourner sur leur passé, qui n'est pour la plupart qu'une suite de malheurs, de misères... Ils ont vendu leurs meubles, leurs vêtements, tout ce qui pouvait se négocier. Ils ont placé tous leurs espoirs, patrie intrinsèque de l'homme, dans ce pays dont partout on vante les mérites.


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