Cette tempête inépuisable n'avait rien de désagréable, au contraire. Nous avons passé huit jours et huit nuits ravis, à écouter la rumeur morne, fixe, étale, à jouir du vent, à rêver sur ses périples. Les nuits étaient des fables. Le monde s'estompait . Nous étions hébergés dans le néant. Le globe terrestre n'était même plus un souvenir. Il ne restait que le vent. Il n'y avait plus que ce froissement infatigable du ciel.