Autant le dire tout de suite la lecture de livres érotiques n'est pas ma tasse de thé. Bien souvent ces textes m'ennuient prodigieusement! Mais là, le contact avec ce livre se fait différemment car il s'agit d'un livre d'art. Un beau livre qui mêle des résonnances textuelles et des échos graphiques. Ecrivains et artistes plasticiens dialoguent pour offrir ce bel album coloré et richement imagé. Se mélangent ici textes, poésies, photos, dessins, de tous les styles. On peut lire les productions de Claire Cecchini, Patrizia Gattaceca, François-Xavier Luciani, Gilles Zerlini... et on découvre les oeuvres d'Agnès Accorsi, Laetitia Carlotti, Linda Calderon, Jeanne de Petriconi... Des écrivains et des artistes aux talents multiples... Je ne suis pas sensible de la même manière à tous les styles, mais je salue quand même le travail réalisé et admire ce beau livre, fruit de ces rencontres.
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Gilles Zerlini raconte le bagne de Cayenne via le témoignage d’un de ses ancêtres corses condamné à vingt ans de pénitencier en 1889 pour le meurtre de son neveu. Habile union de souvenirs reconstitués des années de détention de l’aïeul et de considérations sur la corse d’hier et d’aujourd’hui, ce roman traite à la marge des conditions de vie des bagnards pour faire la part belle aux compagnons d’infortune du prisonnier dont il détaille avec bienveillance leur parcours criminel. L’ouvrage se termine avec la très touchante histoire d’amour du détenu libéré (mais maintenu à Cayenne) avec une femme déportée et de leur poignante tentative d’évasion.
La très belle qualité d’écriture de Gilles Zerlini sublime ces magnifiques pages sur la Corse et sur Cayenne. Empreint de poésie et de malice (ah ! la magnifique description du portail de l’église Saint Laurent) cet ouvrage se déguste avec plaisir..
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Il faudrait attendre les textes masculins pour apprécier cet ouvrage collectif, c'est exactement les critiques plus haut qui m'ont donné envie de lire ce livre. Des textes de niveau variable, certains confondant erotique et sale, c'est dommage, d'autres très réussis. Dommage que cet ouvrage ne soit pas demeurer une idée originale consistant de n'y éditer que des femmes, on perçoit une incohérence à y insérer des hommes. C'est dommage car on perçoit que ce n'est pas dans un souci d'harmonie mais dans un souci d'équilibre, et l'équilibre n'y est plus.
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De bons produits peuvent se transformer en ragougnasse peu appétente avec un cuisinier mal inspiré ou maladroit. L'évocation des corses de Toulon au travers des deux guerres mondiales est un matériau de premier choix. Les bordels, avec leurs souteneurs et leurs rabatteurs furent aussi essentiels que l'arsenal, avec ses ouvriers dans l'économie de cette région. L'injustice sommaire de petits nervis en quête de réputation ou désireux de blanchir un passé trouble est la norme de l'été 1944. Mon tout fait un roman peu convainquant, peu émouvant et desservi par une langue laborieuse. Un drame médiocre pour un bouquin sans qualité.
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Lu une première fois, avec avidité, ces Mauvaises nouvelles.
Puis une deuxième fois, plus calmement et avec un éclairage différent.
Découverte d'un auteur, d'une écriture, d'un univers désespérés: ne reste-t-il vraiment plus rien à sauver?
Bonne nouvelle: restent l'amour et la poésie, la littérature.
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