Gina L. Maxwell

Les sept règles d’amour de Jax

Règle no 7 : Toujours dire la vérité.
Règle no 6 : Toujours assumer ses erreurs.
Règle no 5 : Toujours négocier comme si votre histoire ne devait jamais finir.
Règle no 4 : Toujours se servir de ses poings dans la cage et pour la protéger, si nécessaire, mais ne jamais recourir à la violence dans sa vie privée.
Règle no 3 : Être toujours disposé à quitter sa cabane de gamin pour emménager dans une vraie maison.
Règle no 2 : Toujours respecter l’équilibre des forces et donner autant qu’on reçoit.
Règle no 1 : Toujours, toujours, toujours… lui dire à quel point vous l’aimez, maintenant et pour toujours, avant qu’il soit trop tard.

— Mon Dieu, si tu savais comme je m’en veux. Je jure de ne plus jamais te mentir tant que je vivrai. S’il te plaît, redonne-moi une chance. Je t’aime comme un fou et…
— Je t’aime aussi.
— … et je
– qu’est-ce que tu viens de dire ?
Elle fut incapable de résister. Ne venait-il pas de la faire passer de la dépression cynique à l’extase euphorique en moins d’une seconde ?
Elle se mordit l’intérieur de la joue pour s’empêcher de sourire.
— Si tu n’as pas entendu la première fois, tant pis pour toi. Je ne vais pas me répéter.
Tu n’as qu’à faire de « Toujours écouter la première fois » ta règle no 8

— C’est ce que je voulais dire. Je n’ai plus le cœur à ça.

— Et à quoi as-tu le cœur, Reid ? demanda-t-elle en soutenant son regard.

— À toi, Lucie. Mon cœur t’appartient.

— Depuis quand ? répliqua-t-elle d’un ton de défi.

— Je crois bien qu’il t’appartient depuis que je t’ai entendue renifler pour la première fois, répondit-il, tenant son visage entre ses mains. Enfin, il est possible que j’en aie seulement pris conscience quand tu as flirté à ma demande avec ce serveur, ajouta-t-il en déposant un baiser sur le bout de son nez. Je suis sûr et certain d’avoir été définitivement mordu la première fois que tu t’es endormie dans mes bras, ajouta-t-il en embrassant cette fois la petite tache de rousseur en forme de cœur qu’elle avait au coin de l’œil. Et j’ai su de façon certaine et définitive que j’étais complètement cuit la nuit où nous avons fait l’amour, conclut-il en déposant un baiser sur ses lèvres

— Reid, déclara-t-elle, les yeux déjà brillants de larmes tandis qu’elle passait l’alliance au doigt de son époux, je te promets de continuer à essayer de me voir telle que tu me vois, bien que je sache que l’amour t’aveugle.
— J’ai dix sur dix à chaque œil quand il s’agit de te regarder, ma douce.
— Reid, tu ne dois pas interrompre mes vœux !
— Désolé, Lu. Continue, dit-il avec un clin d’œil montrant qu’il n’était absolument pas désolé.
Les invités gloussèrent et Lucie eut énormément de mal à garder son sérieux.
— Je te promets de masser les cals de tes doigts quand tu auras consacré trop de temps à un dessin ou à une sculpture. Je promets de ne jamais te laisser oublier à quel point tu es talentueux et de toujours soutenir tes rêves. Mais surtout… je promets de te chérir, de t’honorer et de t’aimer de tout mon être, à dater de ce jour et jusqu’à mon dernier souffle.

— Lucie, déclara Reid en lui passant à son tour son alliance, je promets de ne plus faire de plaisanteries stupides sur les parties de mon corps que je préférerais te voir masser quand tu me masses les mains…
Lucie passa par une dizaine de nuances de rouges jusqu’au cramoisi et cette fois, les invités éclatèrent carrément de rire.
— … et je te promets de ne plus jamais te laisser flirter avec un serveur tant que je serai en vie.
— C’est toi qui m’avais forcée !
— Interdiction de m’interrompre, répliqua-t-il en posant un doigt sur ses lèvres.
Lucie poussa un soupir d’exaspération, mais Jax qui connaissait bien sa sœur remarqua la lueur amusée qui faisait briller ses yeux.
L’expression de Reid se fit plus sérieuse et il plaça la main sur son cœur. Le silence se fit et la brise qui jouait avec les boucles de Lucie parut elle aussi se calmer.
— Je te promets qu’un jour tu seras définitivement débarrassée de tous tes complexes et que tu te verras non seulement comme je te vois, mais comme le monde entier te voit. Je te promets de ne jamais tenir ton amour pour acquis et de te prouver chaque jour à quel point je suis heureux que tu fasses partie de ma vie. Mais surtout… je promets de te chérir, de t’honorer et de t’aimer de tout mon être, à dater de ce jour et jusqu’à mon dernier souffle.
Des larmes coulaient sur les joues de Lucie et dès que le pasteur les eut officiellement déclarés mari et femme, Reid la serra dans ses bras et l’embrassa comme si sa vie en dépendait.

Lucie lui tourna le dos pour écrire quelque chose dans son carnet.
- Sur une échelle allant de un à dix, dit-elle en se retournant vers lui – dix étant la douleur maximale –, comment te sens-tu en ce moment ?
- À quatre. Peut-être même à trois.
Elle haussa un sourcil et croisa les bras.
- Épargne-moi ton attitude de macho,
Andrews. Je ne suis pas là pour défier ta virilité. Si tu veux que je fasse correctement mon travail, tu me dois une franchise absolue.
Il la gratifia du plus noir de ses regards, un de ceux qui faisaient hésiter des lutteurs deux fois plus imposants qu’elle. Lucie ne cilla même pas.
- D’accord, disons plutôt six. Mais certains jours sont moins pénibles que d’autres.

Les sept règles d’amour de Jax
Règle no 7 : Toujours dire la vérité.
Règle no 6 : Toujours assumer ses erreurs.
Règle no 5 : Toujours négocier comme si votre histoire ne devait jamais finir.
Règle no 4 : Toujours se servir de ses poings dans la cage et pour la protéger, si nécessaire, mais ne jamais recourir à la violence dans sa vie privée.
Règle no 3 : Être toujours disposé à quitter sa cabane de gamin pour emménager dans une vraie maison.
Règle no 2 : Toujours respecter l’équilibre des forces et donner autant qu’on reçoit.
Règle no 1 : Toujours, toujours, toujours… lui dire à quel point vous l’aimez, maintenant et pour toujours, avant qu’il soit trop tard

J’ai peur de goûter à quelque chose qui me plaira et que je ne parviendrai plus jamais à avoir. Je préfère m’abstenir d’aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs.

7. Ne jamais prendre ses responsabilités à la légère
.6. Ne jamais laisser le mensonge empoisonner sa vie
.5. Ne jamais laisser durer une aventure plus de trois jours.
4. Ne jamais fréquenter un homme qui règle ses problèmes avec ses poings plutôt qu’avec des mots.
3. Ne jamais sortir avec un homme qui n’a pas d’avenir stable.
2. Ne jamais céder le contrôle.
1. Ne jamais tomber amoureuse

Elle se redressa d'un seul coup et tourna vivement la tête vers lui. Avant qu'elle ait eu le temps de la dissimuler, Jackson parvint à voir étinceler une lueur de défi dans ses yeux.
- Parce que tu appelles ce genre de poignées d'amour "rester en forme", toi ? dit-elle en désignant ses hanches.
- Quoi ?
Jackson tâcha d'évaluer le nombre de hamburgers qu'il s'était autorisés depuis le début de la semaine. Il écarta les bras, inspecta ses flancs d'un regard sans pitié et... ne vit strictement rien qui dépassait.
Un éclat de rire échappa à Vanessa, plié en deux.
- Oh, mon Dieu, c'était trop facile ! Tu es pire qu'une fille !
- Pire qu'une fille ? répéta-t-il en faisant mine de hausser le ton.
Elle opina du chef, la main plaquée sur sa bouche pour étouffer ses gloussements.
- Je vais te montrer, moi si je suis une fille !
A peine fit-il un pas vers elle qu'elle glapit son nom dans un cri de protestation, lâcha les couvertures pliées et prit ses jambes à son cou pour s'élancer sur le sable blanc.
Jackson fut plus qu'heureux de s'élancer à sa poursuite.

Il n’avait pas fallu plus de cinq minutes à Jackson pour comprendre que Vanessa était une obsédée du contrôle total. Elle organisait sa vie et les gens qui en faisaient partie comme certains férus de feng shui organisent leur espace de vie. Une place pour chaque chose et chaque chose à sa place, comme aimait à répéter sa mère. Car au-delà de son apparence faussement insouciante, Vanessa était d’une rigidité toute militaire.

C’était une femme de tête, habituée à exercer le pouvoir et à donner des ordres. Une des raisons, sans doute qui expliquait qu’elle et Lucie soient devenues d’aussi bonnes amies. Lucie n’avait rien de moutonnier et d’insouciant, mais elle avait toujours préféré laisser à d’autres le soin de frayer un chemin devant elle de façon à rester confortablement plongée dans l’ombre.