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Citations et extraits (4) Ajouter une citation

Je la laissais et ne manquais pas de m'admirer devant le grand miroir de sa chambre. Elle avait fait un boulot admirable. J'étais la secrétaire sensuelle et ravageuse que n'importe quel patron rêverait d'avoir à disposition. Quelques mèches floues flottaient devant mes yeux, rendant un peu plus énigmatique mon regard ébène. Gagnée par une envie soudaine, je sortis m'allumer une petite cigarette. J'étais montée sur de superbes escarpins assortis à l'ensemble. La soirée devait être un succès, j'avais déjà scénarisé un grand jeu!

Il était 8h58 quand j'arrivais à la porte du bureau. A l'intérieur, la conversation semblait animée. J'entrais sans frapper, comme me l'avais demandé le grand chef. Dans le petit salon, un gros type chauve et barbu d'environ 50 ans était assis sur le canapé. A côté, un jeune homme au costume classique, genre gosse de riches sorti des grandes écoles. Face à eux, sur un fauteuil, De Condé. J'intégrais le groupe à pas feutré et saluais mon employeur. Celui-ci rebondit immédiatement.
- Je vous présente Carole, ma nouvelle secrétaire, je tenais à ce qu'elle participe à cette petite réunion. Je vous en prie, Carole, prenez une coupe et asseyez-vous.

Il m'indiqua la place restée vacante juste à côté du gros Garinka. Je serrais la main aux deux convives et me posai dans le sofa, Oleg s'écarta légèrement en signe de bienvenue!
A peine installée, il me tendit une coupe. Je le remerciais d'un sourire enthousiaste. Il devait lire, dans mes yeux, l'attraction de son magnétisme animal qui agissait sur ma personne, du moins, simulai-je, tant ce type me faisait penser à un gros bourrin vulgaire. Très vite il posa sa main sur mon genou, je me mettais à l'aise en signe d'approbation. Il me caressait l'intérieur de la cuisse que j'ouvrais pour lui faciliter l'initiative.

Le jeune cadre reprit :
- Monsieur Garinka dit que votre proposition est à étudier, mais il ne vous cache pas que son contact de Lausanne offre aussi de belles garanties!

Le gros Oleg avait suivi l'embrasure de la fente de ma jupe. Elle s'ouvrait à présent sur les bas et le porte-jarretelles, ce qui ne sembla troubler personne. Obnubilé par mes formes, le milliardaire avait complètement décroché de la conversation. Ses doigts venaient flirter avec l'étoffe de ma culotte. J'ouvrais plus encore, puis il glissa son autre doigt dans ma flûte de champagne et posa celui-ci sur mes lèvres. Je léchais son index en le fixant. Il écarquillait les yeux dans une expression d'une extrême niaiserie.
C'est curieux, cette habitude chez les hommes de vouloir séduire avec des mines qui les feraient passer pour des benêts. Il semblait de plus en plus émoustillé...
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Pour le moment, je voulais me faire plaisir avec cet argent. Je m'étais si souvent négligé que je voulais, ce soir, être femme fatale, fusionnelle, superficielle, provocante. Je voulais m'offrir l'apparence du charme et du vice. De la lingerie très provocante, des talons aiguilles, du maquillage, un rouge à lèvres puissant qui allait maculer le sexe de mon amour. J'allai lui offrir le show de la créature lubrique, de la nymphe perverse. J'éveillais dans les espaces les plus reculés de mon esprit cette puissance qui convulsait mon bassin de petits spasmes irraisonnés. Je devenais la maîtresse dévoyée. Mon pauvre David, ça allait être sa fête. Après mon shopping coquin, je revins à l'appartement pour m'offrir à mon amour dans une tenue affriolante. Je me dévêtis, haletante, et cherchai dans mes emplettes, le corset noir transparent avec le petit string et les bas assortis, je m'habillai délicatement de ces effets de stupre, avec ce plaisir doux de sentir le nylon des bas glisser sur mes cuisses, ce bruissement subtil me rendait folle. Je fonçai mes yeux d'un rimmel profond qui donnait un mystère magnétique à mon regard, les pommettes légèrement rosées, la bouche d'un lipstick rutilant. Je passai la main dans ma crinière brune. Je me contemplai dans la glace, j'aurai fait bander un moine tibétain. Je sentais l'éveil de mes sens, j'aimais être désirable à ce point, mes jambes vacillaient sous mes incontrôlables pulsions libidineuses, j'étais à part entière la Carole d'hier soir, esclave de ses désinhibitions, j'étais chaude comme la lave d'un volcan furieux. Mon cerveau, ma chaire, mes orifices, tout était en fusion.

- David, dépêche toi, je n'en peux plus!

Quand mon amour arriva, je vins l'attendre dans l'embrasure de la porte de la salle de bain, il ne me remarqua pas de suite. Quand, enfin, il m'aperçut, il devint blême, resta bouche bée. Je m'avançai et le pris par le bras, mais il me repoussa énergiquement et hurla fou de rage :
- Mais qu'est ce que tu fais habillé en pute?!

Je restai prostré au sol, déchirée entre rage et culpabilité.
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Mon sang ne fait qu'un tour. Qui est donc ce partenaire qui, dans les ténèbres, danse avec moi au septième ciel?
Je suis tétanisée, prise entre la stupeur de ne pas savoir et l'impossibilité de casser un tel plaisir. Je sens mon partenaire se crisper. Je me surprend à me masturber. Je sens mon assaillant soupirant de plaisir, quand un grand flash investit la chambre. Puis le vide, plus rien, je suis seule dans le lit.
La pièce s'éclaire. David qui a réussi à entrer. Je suis stupéfaite, le lit est totalement vide.
- Carole, à quoi tu joues?

- Je ne comprends pas, David, il s'est passé un truc étrange!

Il fronce les sourcils, incrédule. Il vient de me trouver seule, à quatre pattes et les fesses offertes, au milieu de notre lit. Il faut admettre que pour lui aussi la situation doit paraître insolite. C'est à cet instant seulement que je réalise ce qui a dû se passer. Terrorisée, je me précipite en pleurs dans les bras de mon mari.

- Mon amour, il faut quitter cet endroit! Je ne veux pas rester une seconde de plus dans cette maison!

- Mais que t'arrive-t-il?

- David, il y avait quelque chose dans cette chambre, quelque chose qui a abusé de moi. Ce n'était pas humain.

- Mais que raconte-tu là?

- Oh la stricte vérité, cher monsieur. Par contre, jolie Carole, oubliez l'idée de quitter cette maison! nous interrompit Berg.

Sur le pas de la porte, accompagné de ses deux sbires armés, son visage s'éclaire d'un sourire presque empathique. Changeant brusquement d'expression, il reprend :
- Vous vous êtes engagés à passer la nuit ici, il est impossible de renoncer maintenant.
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Un mélange étrange de plaisir, d'incrédulité et de culpabilité me torturait l'esprit. Nous avions quitté l'île depuis un mois et je me sentais prise d'une privation... comme si tous ces instants vécus dans la Clinique de Berg me manquaient. Étrange sensation d'être devenue addict à ces jeux où je n'étais plus qu'un objet. Je me sentais même le regret de n'être allée plus loin. Je soulageais mes frustrations avec David, il était un amant formidable mais habité d'une tendresse qui, même si je l'appréciais, ne me comblais pas totalement. Il m'arrivait même au cœur de nos ébats de m'imaginer dans la sinistre Clinique, prise dans un gang-bang infernal par les sbires de Berg, par le Docteur lui-même et je finissais par jouir dans des hurlements en anachronisme total avec la tendresse offerte par mon mari.
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