C’était une matinée brumeuse et spectrale. Au-delà du parapet, les eaux de la Semois s’écoulaient silencieusement. De chaque côté de la rivière, les vieilles maisons de Bouillon recouvraient les coteaux, serrées les unes contre les autres, ressemblant aux nids abandonnés de martinets et de roitelets. C’était le mois de novembre dans les Ardennes, non loin de la frontière française.