J’avais pourtant hésité avant d’entrer dans la brasserie, failli renoncer. J’étais alors une femme mariée, une mère comblée ; j’étais encore une femme aimée, une femme fidèle – pourquoi m’exposer à un inconnu, chercher à être vue de lui. Pourquoi ces picotements dans mes doigts. Au bout de mes seins. Ma mère avait des mots sévères pour ce genre de femmes. Elle disait « une moins que rien ». Elle disait « une dépravée ». « Une pierreuse » – parce que « putain » est un mot sale.