Enfant, j'avais de Dieu une image aimable. Une idée presque amusante. Il était bonhomme - je trouvais rassurantes les deux qualités contenues dans ce nom - Il flottait dans le ciel, assis sur un gros nuage, des fleurs poussaient parfois dans sa barbe, mais surtout, il était disponible à tout moment. On pouvait lui parler quand on le souhaitait, lui avouer nos fautes - bien qu'il les connaisse avant même qu'on les commette. (...) J'aimais aussi l'idée qu'il pardonnait tout dès lors qu'on le lui demandait. Ce qui, je l'avoue, était fort pratique.