Après s'être assis, l'abbé saisit délicatement la tasse qui l'attend devant son siège, puis s'empare de la théière pour la remplir.
- Je vous trouve bien souriant, seriez-vous satisfait du cours des garçons ? interroge Alix en voyant le visage radieux de l’ecclésiastique.
À ces mots, Henri s'extrait de sa lecture, relève la tête et s'étonne :
- Comment ? Un miracle de Noël aurait-il eu lieu ?
- Vous ne croyez pas si bien dire, j'ai effectivement déclaré aux garçons que c'en était un ! répond l'abbé.
- Si tel est Ie cas, ce n'est pas avec du thé que nous devons trinquer, mais avec du champagne ! s'exclame Ie vieil homme avec un oeil petillant et narquois.
- Voyons, Henri, vous aurez tout Ie temps de savourer ce breuvage une fois la messe de Noel célébrée ! tempère aussitot la marquise.
- Eh oui. Monsieur Ie Marquis, nous sommes encore dans Ie temps de pénitence de l'Avent, quelles que soient les bonnes occasions qui se presentent! ajoute l'abbe.