Gregory Soodts

Il était une fois … un père de famille soucieux d’apprendre à ses enfants l’histoire régionale et familiale. C’est ainsi que Grégory Soodts lance en 2021, le projet « jean-et-henri.fr », avec une chaine youtube (www.youtube.com/@fabuleusesaventuresjeanethenri) qui diffuse des court-métrages enfantins tournés dans le beaujolais et inspirés par la vie de leurs aïeuls.



Projet complété en 2023 par la publication de la série « Les fabuleuses aventures de Jean et Henri » dont le Tome 2 « Les miracles de Noël » m’est envoyé par Babelio et l’éditeur Pierre Téqui à l’occasion de l’opération Masse Critique jeunesse.



Jean et Henri ( 9 et 7 ans) vivent à Montchervet dans le Beaujolais en 1915, dans le chateau de leurs grands-parents. Leur père combat sur le front ; leur mère est décédée, les grands parents veillent sur eux et un précepteur, l’abbé Mermesson, s’emploie à leur éducation chrétienne.



Leurs cousines Jeanne, Marthe et Alix de Catsberg (8, 7 et 5 ans) vivent en Flandres, pas loin des tranchés, au milieu des régiments britanniques. Grégoire, leur papa handicapé est non mobilisable, Marion, leur maman, est infirmière à l’hôpital de fortune installé dans le village.



Afin de les abriter, les trois fillettes sont conduites dans le beaujolais par leur gouvernante… pour retrouver leurs cousins… et rêver avec eux de folles aventures dans les vestiges d’un chateau voisin.



Deux intrigues se croisent, l’une confronte les enfants à une guerre qui mobilise les pères privés de Noël, l’autre transporte les cousins et cousines au coeur d’un imbroglio bagarreur qui révèle les timorés et les téméraires.



Ce roman, édité au format poche, se distingue à plusieurs titres :

- les 130 pages sont illustrées de nombreuses photographies (noir & blanc) mettant en scène les personnages en habits et décors d’époque, ce qui rappelle les ouvrages de la Bibliothèque Rose Reliée, et les oeuvres de Zénaïde Fleuriot ou Magdeleine du Genestoux, publiées un siècle plus tot.

- les « dossiers de l’abbé Mermesson » concluent le roman par une rubrique pédagogique sur le moyen âge et les châteaux-forts.

- l’écriture est roborative et n’hésite pas à employer des mots et des expressions peu usités (blanc des flandres ; huissement) , parfois désuets (muserolle ; palefrenier), quelquefois « élitistes » (le dastar des sikhs ; estoc), et à convoquer des célébrités (Maréchal de Lowendal ; Alphonse de Lamartine).

- les cousins et cousines sont fort jeunes (entre 5 et 9 ans), ce qui interdit de les comparer au héros du Club des Cinq, des Six Compagnons, ou du Clan des Sept, qui sont collégiens.



Lisible « dès 8 ans » annonce la 4° de couverture … me rend perplexe car je crains que des jeunes lecteurs n’en finissent pas « d’être dans le margouillis » si leurs parents ne les aident pas à lire et comprendre les notes en bas de pages.



Ce projet est ambitieux et Pierre Téqui ne cible évidemment pas un lectorat « mangas ». Cette série s’inscrit dans un projet pédagogique qui présuppose que les lecteurs maitrisent parfaitement la lecture, possèdent les bases de notre histoire et surtout sont curieux et avides d’apprendre.



Merci à Téqui pour ce nouvel envoi qui m’a régalé et que je suis impatient de lire avec nos petits enfants à Noël.

C’est grâce à Babelio, voilà quelques années, que j’ai (re)-découvert la littérature jeunesse, avec un plaisir non dissimulé ! Grand-oncle depuis déjà longtemps, grand-père depuis quatre ans, je m’intéresse de plus en plus à ce pan de la littérature qui réserve de bonnes surprises. Par le passé j’ai déjà publié des critiques élogieuses de certains de ces ouvrages.

Cette fois encore, le sort réservé aux participants de l’opération Masse Critique m’a été favorable, avec une jolie découverte « Les fabuleuses aventures de Henri et Jean » de Grégory Soodts. Roman d’une grosse centaine de pages, ce livre s’adresse à des lecteurs de 8 ans et plus et surtout à des enfants férus d’aventures, d’histoire et de chevalerie.



Comme résumé dans la présentation, Henri et Jean sont deux petits bonshommes du début du vingtième siècle, confiés aux bons soins de leurs grands-parents, par leur papa parti rejoindre le front de la première guerre mondiale, alors qu’ils sont orphelins de leur maman. Au cœur du vignoble bourguignon et entre deux leçons dispensées par leur précepteur - nous sommes en 1914 dans une famille aristocratique - les deux frères aiment à s’inventer des histoires de chevaliers et y entraîner leurs trois cousines, Jeanne, Marthe et Alix. Alors qu’ils jouent entre deux parcelles de vigne, ils sont tous les cinq pris d’une léthargie tout aussi soudaine que collective, et les voilà transportés comme par magie dans un Moyen-Âge plus vrai que nature...



Si l’histoire recèle son lot de surprises pour un jeune public plein d’imagination, le texte est remarquablement composé. On prend plaisir à lire les descriptions pleines de charme des paysages, des habitations, des costumes, des personnages et même leurs dialogues sont imagés. Riche d’un vocabulaire adapté à la connaissance de l’époque et de la vie médiévale, il n’est pas difficile de suivre la narration, car à chaque mot un peu ardu ou plus utilisé, correspond une note de bas de page d’explication avec des mots d’aujourd’hui.

En épilogue est retranscrite une véritable lettre envoyée du front par leur papa à Jean et Henri, restituant les difficultés de la vie dans les tranchées. Deux petits chapitres complètent le texte global, le premier pour expliquer la genèse du livre par l’auteur, et le second particulièrement intéressant sur la vie et l’éducation en ce début de XXe siècle et les luttes entre l’église et l’état après la loi de séparation de 1905.



Que dire de plus, sinon que j’ai été emballé par cette découverte littéraire, aux antipodes de ce qu’“on” voudrait faire lire aux enfants d’aujourd’hui en supprimant les adjectifs “inutiles”, les descriptions trop riches, les verbes conjugués, les narrations au passé, et je n’ose même pas penser ce qu’il adviendrait d’une telle histoire en écriture inclusive...



Encore une ligne pour dire merci à « Pierre Téqui éditeur » et à Babelio pour ce joyeux moment de lecture enchantée.

C’est à bord d’un carrosse, loin de celui de Cendrillon, que Jeanne, Marthe et Alix voyagent depuis les Flandres françaises vers le Beaujolais où vivent leurs deux cousins Jean et Henri. On est à la toute fin de 1914 et depuis l’été les combats de cette “grande guerre” ont commencé, jetant sur les routes des familles dont les habitations sont trop proches des lignes de front. Mettant leur château à la disposition des blessés, les parents des trois fillettes les envoient rejoindre leurs cousins dont le papa est parti se battre pour la patrie. En route elles racontent à leur accompagnatrice le rêve éveillé en pleine époque médiévale, qu’ils ont fait tous les cinq durant l’été dernier.

Au château de Montchervet, à l’approche des fêtes, les deux garçons passionnés de batailles et de chevaliers, apprennent le chant sous la douce férule de l’abbé Mermesson. Est-ce le hasard ou la magie de Noël, Jean et Henri vont de nouveau faire un drôle de rêve...



De mon côté c’est bien le hasard qui m’a attribué ce livre littérature jeunesse lors de la dernière opération Masse Critique, et je remercie Les Éditions Pierre Téqui et Babelio, pour ce cadeau avant Noël, d’autant que j’avais déjà eu le premier tome “La seigneurie de Bailly ” au printemps. J’ai donc retrouvé avec plaisir ces jeunes enfants et leur imagination débordante teintée de magie. Que leurs aventures se passent il y a un siècle, donne un peu plus de poésie au texte qui, loin d’être “bêtifiant” est plein d’un vocabulaire simple, abordable et riche en même temps. Oh ne nous leurrons pas, si le livre est accessible à tous les publics à partir de huit ans, il ne risque d’être lu que par des enfants habitués à des lectures livresques classiques, je veux dire par là habitués aux livres sans images comme on disait “dans le temps”, loin des mangas ou des bandes dessinées, lesquelles pouvant être un support très intéressant pour découvrir et s’habituer à la lecture en général, j’en sais quelque chose... D’autant que le style chevalerie teintée de foi et d’éducation traditionnelle peut catégoriser trop fort ce livre, ce qui n’ôte rien à la qualité de l’écriture.

Au-delà de l’aventure, amusante à plus d’un titre, l’auteur propose quelques points de repères historiques relatifs à la première guerre mondiale, servant de décor au livre, et également un glossaire relatif au vocabulaire des châteaux et du moyen-âge.

J’ai été content de retrouver cette petite bande de gamins pleins de ressources et de courage, de bonne éducation et de bons sentiments, ce qui n’empêche pas une part d’effronterie et d’éclats de rire, de leur part et de la nôtre. Je vais essayer d’ailleurs de retrouver leurs aventures en vidéo, tournées en famille et en costume sur leur site, jean-et-henri.fr.

Tout d’abord je remercie Babelio et les éditions Pierre Tequi pour l’envoi de ce livre, dans le cadre de la dernière opération Masse Critique Jeunesse.



Jean et Henri, les héros de cette histoire, vivent dans le Beaujolais, dans le château de Montchervet, en 1915. Leur mère étant décédée et leur père engagé dans les tranchées, Jean et Henri vivent avec leurs grands-parents. Lors de l’une de leur partie de jeu en plein air avec leurs cousines, ils se retrouvent sans bien savoir comment propulsés en plein moyen-âge, chez la petite Blanche, inquiète car des brigands se sont installés dans la forteresse de son seigneur, Godefroy de Bailly. Ni une ni deux, nos héros (et leurs cousines) partent déloger les malotrus !



Il s’agit d’un récit jeunesse, accessible à partir de 8 ans. Si j’ai tout bien compris, l’auteur, Grégory Soodts, a déjà fait des vidéos (« films familiaux » selon l’éditeur du livre) en mettant en scène sa famille, dans un but de documentation historique, et complète sa production avec cette série de livres.



Un bon point : le texte est riche en vocabulaire et ne prend pas ses lecteurs pour des écervelés. L’ensemble m’a toutefois paru peu naturel, trop travaillé pour que la lecture soit fluide.



Un moins bon point : un sentiment un peu confus m’a fait tiquer dès l’ouverture du livre mais je n’ai pas tout de suite mis de mots sur mon état, jusqu’à ce que je lise la phrase suivante, prononcée par une sœur de Blanche : « Au début, tout le monde était content de pouvoir les accueillir [les colporteurs qui se sont révélés être des brigands], car ces personnes allant de château en château, racontent de nombreuses histoires et mettent un peu de fantaisie dans notre quotidien. Mais très rapidement, ils ont apporté un mauvais esprit en disant que notre seigneur Godefroy de Bailly profitait de tous les paysans et qu’on pouvait se débrouiller sans lui. Ils cherchaient à apporter un climat de révolte… »

Nom de Dieu, je suis en train de lire un livre monarchiste !!! J’ai continué tant bien que mal mais le coup de grâce est venu à la fin, lors du petit laïus sur la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat de 1905, où l’auteur s’émeut encore de l’interdiction des congrégations religieuses au sein des écoles, parle d’expropriation des familles et de confiscation de l’enfant. A ce stade je suis en train de m’étouffer, mais il ne reste que deux pages. Il conclut sur l’indispensable premier rôle des parents dans l’éducation des enfants, point sur lequel je converge, bien que de son point de vue il s’agit d’apporter une culture catholique à l’enfant et que du mien, il s’agit de lutter contre tout les dogmatismes, religieux ou non.



Je me suis renseignée sur l’éditeur et j’ai appris qu’il s’agissait d’une maison catholique. Bon… je ne suis clairement pas le public visé alors je vais déposer ce livre dans une boite à livres en espérant qu’il fera un heureux ou une heureuse !

Je commencerai en remerciant Babelio et sa Masse Critique, ainsi que les Éditions Pierre Tequi qui m’ont permis de découvrir ce livre.



Jean et Henri sont deux frères qui vivent dans le Beaujolais avec les grands-parents. Ils ont perdu leur maman et leur papa est parti à la guerre (nous sommes ici en 1915).

Ils ne savent pas comment, mais ils ont le pouvoir de voyager dans le temps, au Moyen-âge, pendant qu’ils rêvent, et de mener à bien des missions de « sauvetage », en compagnie de leurs cousines.



Cette série jeunesse est tirée de films familiaux diffusés sur les réseaux sociaux et dans la région. C’est Grégory SOODTS, père d'une famille nombreuse de sept enfants, qui est à l’origine de l’écriture de ce premier roman. Elle est librement inspirée de personnages ayant réellement existé au début du XXe siècle. Ce livre est complété par un dossier historique qui développe un thème évoqué dans l'intrigue, à savoir l’éducation des enfants en 1915.



J’aime lire de temps à autre, de la littérature jeunesse. Il s’agit là d’une très jolie lecture, pleine d’aventures, qui devrait ravir les petits, comme les grands ;-) Moi, personnellement, j’ai été complètement enchantée, embarquée !

Retour SP sur :



"Les fabuleuses aventures de Jean et Henri "



Tome 2: les miracles de Noël



De Gregory Soodts



Reçu lors de la masse critique de Babelio.com , littérature jeunesse .



Les deux jeunes frères, Jean et Henri, ont un super pouvoir, celui de se promener au temps des chevaliers du moyen-âge, tout cela grâce à leurs rêves.



En cette veille de Noël, quand les deux garçons s'endorment, ils "atterrissent" dans un château abandonné.

Alors qu'ils se croient seuls, un bruit leur signale que ce n'est pas le cas.

Et c'est en furetant dans les couloirs sans fin qu'ils découvrent qu'un voleur essaie de rentrer.



Mais il n'y a pas que le voleur qui est là, leurs jeunes cousines sont également présentes dans ce fabuleux et angoissant château.



Arriveront-ils tous ensemble à faire fuir ce brigand ?



Un roman jeunesse idéal pour nos enfants à l'imagination débordante.

En revanche, pour la très grande enfant que je suis, je dois avouer que j'ai eu du mal à entrer dans l'histoire et me laisser embarquer.

Outre le fait que l'on apprend quand même des petites choses, il me semble que le vocabulaire ne soit pas forcément adapté à l'âge indiqué sur le livre.

Malgré tout, c'est un roman qui a sa place bien en évidence dans les bibliothèques des enfants qui comme les deux héros, aiment rêver et s'inventer des vies presque magiques.