La base de tout est une foi: la France n'est pas morte, il est nécessaire de le prouver à quelque prix et par quelque moyen que ce soit.
A la France, à Notre-Dame la France nous n'avons à dire aujourd'hui qu'une seule chose, c'est que rien ne nous importe ni ne nous occupe, excepté de la servir. Notre devoir envers elle est aussi simple et aussi élémentaire que le devoir des fils à l'égard d'une mère opprimée. Nous avons à la délivrée, à battre l'ennemi et à châtier les traîtres qui l'ont jetée dans l'épreuve, à lui conserver ses amis, à arracher le bâillon de sa bouche et les chaînes de ses membres pour qu'elle puisse faire entendre sa voix et reprendre sa marche au destin.
Nous n'aurons rien à lui demander, sinon peut-être qu'au jour de la liberté elle veuille bien nous ouvrir maternellement les bras pour que nous y pleurions de joie et qu'au jour où la mort sera venue nous saisir elle nous ensevelisse doucement dans sa bonne et sainte terre.
Heureux ceux qui sont morts dans une juste guerre...
Que Dieu mette avec eux un peu de cette terre
Qui les a tant perdus, et qu'ils ont tant aimée.