Dominique Reynié a reçu
Guillaume Larrivé mardi 28 mars pour échanger autour de son dernier livre «
Insoumission : pour que vive la nation ». Retrouvez la recension de l?ouvrage sur le média digital de la Fondation pour l?innovation politique « Trop Libre »
"Elu deux fois parmi les députés de la nation, je ne me sens aucunement propriétaire d’une charge qu’il m’appartiendrait de préserver contre vents et marées ; je n’adhère pas à un syndicat de défense des intérêts parlementaires ; je vis ce mandat comme une délégation provisoire de souveraineté, à la fois éminente par nature et précaire par essence ; je m’imagine aisément, le moment venu, en Cincinnatus revenant à ma charrue ; et il m’arrive même de penser, en souvenir de Benjamin Constant, que le temps que je donne à la liberté des Anciens me prive des agréments de la liberté des Modernes. Mais tant que je resterai engagé dans l’arène parlementaire, je serai debout. Et je ne rendrai pas les armes face au nouveau Prince qui tente d’usurper, contre la nation, tous les pouvoirs de l’Etat."
Pour réconcilier la France avec elle-même, retrouver le goût de la liberté et restaurer notre souveraineté, la première exigence est de respecter les Français. La réconciliation doit être la finalité de notre projet, parce qu’à l’inverse du transformisme macronien, nous devons assumer la continuité historique et culturelle de la nation, nous devons conserver ce qui a de la valeur : si nous devons innover, de manière aussi réfléchie et mesurée que possible, c’est pour préserver ce à quoi nous tenons.
Tout à sa volonté de valoriser «les premiers de cordée », Emmanuel Macron ne voit pas les Français qui sont bloqués tout en en bas et il regarde de haut ceux qui sont au milieu. A tous ces Français, quelles perspectives ont été ouvertes, concrètement, depuis l’avènement du Prince ?