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Critiques de Guillaume Lemaître (10)
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Morts Dents Lames

La quatrième de couverture m'avait intriguée, même carrément séduite, et c'est une véritable traversée en eaux (très) troubles qui nous est proposée. Et si la couverture de Bastien Lecouffe-Deharme vous tape dans l'oeil autant qu'a moi, je vous invite à faire une visite de son site internet.



Le sous titre du recueil, "Hommage à la Violence", annonce la couleur : Morts Dents lames est une promenade dans 19 univers différents, perversions et éclaboussures sanglantes à foison ! Non que la violence me fasse saliver particulièrement, même si j'ai une attirance particulière pour les romans et les films d'horreurs .Par contre, ce que j'appelle la “boucherie” me plaît moins (Level 26 et Saw, par exemple).



J'ai particulièrement apprécié les biographies originales qui précèdent chaque nouvelle et nous permettent de faire connaissance avec leur auteur.



On ne ressort pas complètement indemne de certains récits, je pense en particulier aux Frangins du 77 , Quelques grammes d'Humanité et à Petits crayons rouges sur le plan humain, à Anatomie,une histoire de l'horreur, Adelphe Ambroisie ou encore Poupée Larsen que j'ai lu en me répétant “quelle horreur” comme une litanie salvatrice . Toutes les nouvelles, les 19, m'ont plu. Faits divers, drame familial, penchants sadiques ou masochistes : l'horreur est bien humaine, plausible, et n'en est que plus inacceptable et odieuse.

En conclusion: Ce recueil est une véritable expérience , on passe par toute une palette d'émotions qui va de l'excitation à l'horreur la plus profonde,quand ce n'est pas un peu des deux à la fois. Cela m'a donné envie de découvrir les autres écrits des auteurs.



Deux conseils : âmes sensibles s'abstenir. A déguster par petites doses, pour profiter de chaque nouvelle comme il se doit.

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Belle Époque

Ce recueil de 16 nouvelles est très varié. Vous pouvez y trouver de nombreuses thématiques, avec des styles très différents et une note fantastique plus ou moins marquée. Comme souvent avec les recueils, j'ai adoré certaines nouvelles et pas du tout accroché à d'autres. Mon ressenti est donc assez variable, et j'ai détaillé mon avis sur chaque nouvelle dans mon article de blog. Le recueil s'accompagne d'articles très intéressants sur divers aspects de la vie durant la Belle Époque : un vrai plus.



La suite sur mon blog :
Lien : https://lauryn-books.blogspo..
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Robots

J’aimerais vous faire une vraie chronique de l’anthologie Robots, parue chez La Madolière, mais on pourrait mettre en doute mon objectivité. En effet, j’ai le plaisir d’être au sommaire avec la nouvelle De sang avide. Que l’on se le dise cependant, je n’ai pas grand-chose à reprocher à ce livre en général. La date de la sortie permet de découvrir le travail des autres, d’avoir une idée de ce à quoi ressemble un projet auquel nous n’avons fait qu’ajouter une petite pierre, un texte noyé au milieu d’autres. Après la joie d’être retenu, l’autre bon moment est aussi celui de lire et apprécier les contributions de chacun.



Quoique le titre puisse laisser craindre le piétinement de sentiers rebattus par la SF populaire, les nouvelles utilisent la diversité et, surtout, loin des vieux clichés, donnent une vision très contemporaine du robot, souvent en accord avec les évolutions technologiques et questions éthiques actuelles.



Plutôt qu’une critique texte par texte, je vous propose un voyage entre les différentes histoires, même s’il est possible que je m’attarde plus sur certains écrits que d’autres. Tout commence avec Gaëlle Saint-Etienne, grande habituée des anthologies de La Madolière. Un génie récupère un robot envoyé dans l’espace bien avant de naissance et aimerait déchiffrer son langage. Plus léger, Jean-Marc Sire présente ensuite un robot qui fuit l’usine pour aller cueillir les pommes du verger et aider la femme de son maître à préparer des confitures. Une nouvelle très mignonne, pleine d’humour et au dénouement inattendu, mais heureux, chose qui risque de ne pas arriver très souvent par la suite. On reste dans la poésie avec Xavier Portebois. Un joueur de oud doit apprendre à utiliser des bras bioniques. Mais jusqu’à quel point devra-t-il sacrifié son humanité pour vivre sa passion ? Laurent Pendarias a fait dans l’original. Déjà remarqué dans l’anthologie Créature en donnant la parole au dernier représentant d’une race d’escargots géants, il présente cette fois le monologue d’une camionnette de livraison fort présomptueuse. En quelques pages, le véhicule s’appliquera à expliquer combien nous, humains, sommes prévisibles. La chute est délicieuse. Bien plus scientifique, le texte de Joël Tardivel-Lacombe s’amuse avec les lois de la robotique d’Isaac Asimov. Puis, cap au Far West en compagnie de Patrick Lorin, d’un robot sherif et d’un robot pasteur, venu dans un village de cow-boy apporter un peu de droiture et de valeurs morale. La nouvelle est assez longue mais agréable à suivre. On ne sait pas vraiment ce qu’on attend de la fin, mais je peux assurer que c’est un joli coup. En parlant de morale d’ailleurs, la suite pourrait heurter les âmes pudibondes puisque Pierre Berger s’applique à nous décrire une scène erotico-technologique teintée de mélancolie.



Sur un fond de paranoïa qui n’aurait rien à envier à Philip K. Dick, David Mons trace le portrait d’un tyran fou qui semble intouchable, avec quelques vaches-robot tueuses au passage (et oui, et pourquoi pas ?). On poursuit à couteaux tirés aussi avec Luce Basseterre et un robot capable d’imiter n’importe quel textile qui pourrait bien faire des envieux. Guillaume Lemaître, autre habitué mais aussi collaborateur de La Madolière peint un futur où les implants robotiques sont devenus une normalité, même si le coût du meilleur matériel fait que les indifférences sociales persistent. Sous m’avancer dans le scénario, qui part d’une étrange défaillante chez un cyborg de pacotille, j’ai beaucoup aimé tous les enjeux sociaux en arrière fond, et presque regretté que le format nouvelle ne permette pas d’en apprendre un peu plus sur ce monde. Plus léger, mais non moins glaçant, Alexis Potsche fait dans la simplicité apparente : un homme est très en retard à son examen, le contrôleur androïd d’un train pourrait bien tout faire rater. Court, et efficace.



Auteur que j’apprécie de suivre d’une anthologie à l’autre, Sébastien Parisot alias Herr Mad Doktor a encore réussi à sortir un texte bien loufoque de ses labos. Un savant fou a enfin mis au point un sérum, concentré de nanobots, qui doit le rendre invulnérable. Malheureusement, quand la mégalomanie touche le personnage d’une nouvelle de science-fiction, on doit toujours craindre les ennuis au tournant… Ensuite, vient donc mon texte sur lequel je m’attarde sur mon blog. Il est très agréablement suivi par Solveig Kulik, nouvelle débarquée qui mérite le détour avec son automate qui voulait devenir un humain. Ambiance plutôt « steampunk » cette fois, dans un XIXe siècle où pantins de bois et poupées de porcelaine n’ont rien à envier aux robots modernes. Un conte touchant, mais un peu cruel aussi. Jones Southeast est aussi un revenant, et c’est un monologue complètement délirant qui nous est servi à travers un narrateur un peu trop accro aux substances psychotropes, alcools et aux possibilités infinies de la technologie.



Retour au XIXe siècle avec Fanny Angoulevant qui nous emmène dans l’Angleterre Victorienne la plus convenue possible pour y faire atterrir une androïd perdue dans la timeline. Le ton passe progressivement de la romance à l’horreur et vu mon « amour » (très limité) pour ce qui touche au victorien, je ne peux qu’être interpellée. Je ne sais pas si c’est volontaire, mais le thème du robot créé pour incarner la femme parfaite m’a beaucoup rappelé L’Eve-Future de Villiers de l’Isle-Adam, comme la suite et les conséquences de l’expérience manquée – et déjà assez terrifiante – de ce roman. Plus sympathique, le robot de Frédéric Darriet, s’occupe de rescapés d’un univers post-apocalyptique et se prend d’amitié pour une petite fille.



Xavier-Marc Fleury propose d’une nouvelle d’anticipation sociale qui soulève aussi de nombreuses questions de fond. Nous voici dans un futur où il est possible de remplacer ses morts par des robots à leur image, en y transférant les souvenirs que gardent leurs proches d’eux. Evidemment, cette « mode » dérange et provoque de lourdes oppositions de la part de pro-humains. En fait, j’ai trouvé l’idée si passionnante que j’ai été un peu déçue du traitement très manichéen de la chose. Les pro-humains sont assimilés à des conservateurs du genre FN alors que je trouve pourtant difficile d’être du côté d’une société qui nie le deuil avec des machines. Ceci dit, ça donne à réfléchir, tout en présentant une jolie histoire et c’est bien le principal. Lilie Bagage nous montre comment un robot peut progressivement gagner une identité humaine et pour finir ce tour (plutôt long au final) Julien Chatillon-Fauchez entraîne le lecteur dans une jungle isolée où vit depuis des siècles un immense robot octopus qui a fuit les hommes pour ne pas finir démantelé. Sur ses traces, une journaliste au chômage va découvrir bien plus que sa curiosité ne l’espérait. La nouvelle clot le recueil avec quelques réflexions philosophiques et, surtout, une fin apaisée, véritable réconciliation entre l’homme et la machine, ce qui ne semblait pas toujours évident pendant ce voyage !
Lien : http://unityeiden.fr/antholo..
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Morts Dents Lames

« Anthologie hommage à la violence ». Ho putain. J’ai été servie !



Pardonnez-moi cette vulgarité, mais elle colle parfaitement à la situation. Je m’attendais à lire du gore, du trash, du dérangeant. Je ne m’imaginais pas le tiers de l’inimaginable, écrit au travers de ces 19 nouvelles.



19 nouvelles, ça ferait une chronique un peu longue pour les détailler toutes. Je vais donc vous livrer mon impression générale.



Il y a, dans cette anthologie, des textes morbides et dérangeants mais toutefois accessibles à la plupart. Il y en a même dont la violence est presque devenue poésie. Par contre, il y en a d’autres qui feraient passer les tortures de Ramsay Snow (Game of Thrones, la série) pour des caresses. Ceux-là s’adressent aux gens qui pensent avoir tu vu/lu. Á ceux qui sont blasés des simples meurtres et des tortures mille fois revisitées.



Pas à moi.



Au-delà de la violence, de la torture, des découpages de corps (vivants ou non), il y a aussi ce mélange de sang, de sexe, de fluides corporels et de psychologie hors normes. Le tout peut vraiment être déstabilisant. Ce livre n’est pas à mettre dans toutes les mains, même adultes.



Attention, les 19 nouvelles ne sont pas toutes violentes au même degré. Il y en a qui m’ont laissée totalement indifférente. D’autres m’ont parues peu crédibles.



Ceci étant dit, si vous décidez de franchir le pas, vous y trouverez une bonne majorité de récits prenant vie en France, de nos jours. Quelques auteurs se sont échappés de la réalité pour voguer vers le fantastique, en d’autres contrées et dans un autre temps. Mais cette anthologie possèdent surtout un caractère « horrifique » et non « fantastique ».
Lien : http://lamagiedesmots.be/mor..
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Belle Époque

Comme toujours dans une anthologie, je fais un avis général et une chronique pour chaque nouvelle. La note affichée ici est la moyenne générale, pour les notes « particulières », me consulter.

Première nouvelle : Baudelaire et Gautier, les dernières correspondances, Delphine Schmitz.

On ne dirait pas comme cela, surtout que le début évoque un enterrement, mais cette nouvelle est plus « lumineuse » qu’il n’y paraît. Une correspondance, une vision, un Hollandais Volant et une aventure démentielle. De belles descriptions et une fluidité appréciable, j’ai moins aimé ce mais trop présent ainsi que certaines répétitions. J’aurais bien aimé être à la place de Baudelaire, enfin, 46 ans quand même !

Deuxième nouvelle : Brume de guerre, Philippe-Aurèle Leroux

Le titre est très intéressant et particulièrement bien choisi, surtout vu les idées exploitées. Entre Gabriel, que j’ai beaucoup apprécié, le spectre de la guerre et un drame à l’exposition pour ne rien spoiler, c’est animé. J’ai adoré la chute, la non-linéarité de cette nouvelle et les dialogues particulièrement dynamiques. J’ai moins apprécié certaines répétitions et l’abus du verbe avoir sur des pages U_U.

Troisième nouvelle : Une mèche de cendre, Chris Vilhelm

Histoire qui m’a moins convaincue car on parle de tortures, d’horreurs, autant y aller jusqu’au bout ! Le début m’a désarçonnée, le journaliste qui veut faire un article oki, un docteur aux méthodes très discutables, dont le fils s’est suicidé, ça promet de belles choses : âmes sensibles s’abstenir. Même si c’est très (trop) rapide. La chute est prévisible, j’ai bien aimé les idées, la narration et les thèmes abordés. C’est pas mal.

J’ai moins aimé, le mais qui revient trop, l’abus de points de suspension. À la fin, ils n’ont plus le même impact. Il m’a fallu plus de temps pour accrocher et la petite coquille sur le prénom du fils du docteur, dommage !

Quatrième nouvelle : Même si nos peurs ne meurent jamais, Nepenth S.

Une histoire tendre qui évoque le harcèlement, la folie, l’amour, les interdits, l’abandon et tout cela à la Belle Epoque ? Oui c’est possible. Quand Ombre arrive, enfin Grégoire, on se dit peut-être que le loup est entré dans la bergerie, m’enfin ce n’est pas lui le fils du fou ! Des cicatrices dissimulées au dernier à la douche avant de rejoindre les dortoirs de l’orphelinat, les pensées des personnages se veulent intimes. Qui a crié en pleine nuit ?

J’ai fortement apprécié cette nouvelle, qui pour autant ne m’a pas surprise au niveau de la chute. Les idées sont là, les thèmes abordés aussi et avec une justesse particulière. J’ai moins aimé certaines phrases simples répétées. Très bien dans l’ensemble.

Cinquième nouvelle : La Fée mutilée, Alexandra Fiordelli

Aaaaah je me disais bien qu’on évoquerait le monde du cirque ! Nouvelle déroutante au début, très intéressante pour ma part dès que l’on évoque des cadavres et une Fée Mutilée. Quel beau travail a fait ce boucher, n’est-ce pas ? Ah oui, lui fils de juge et futur médecin, il a un avenir tout tracé. Sans spoiler, dommage que tout est blanc.

J’ai bien apprécié la chute de cette nouvelle, même si je m’y attendais un peu. Sans vous dire pourquoi, ce ne serait pas du « show ». Belles descriptions et une ambiance un peu lugubre que j’affectionne. J’ai moins aimé ce mais qui peut casser certains enchaînements. C’est bien dans l’ensemble !

Sixième nouvelle : Ma belle époque, Alex Mauri

Aaaaah une nouvelle en épistolaire, c’est original !

Je me suis doutée rapidement du sujet au regard du dossier juste avant, passons sur l’aspect un peu prévisible car la chute, elle, ne l’est pas trop. Bon Victor, voilà quoi c’est un sauveur qui cache bien son jeu. Ne spoilons pas tout !

Louise était rejetée, Louis a trouvé sa place. De nombreux thèmes sont brassés en peu de temps, de la femme à barbe en passant par l’immortalité ou juste la « famille ». « Cher Père, Chère Mère, assistez au spectacle ! »

J’ai bien aimé la forme, la chute, le rythme très soutenu du début à la fin. J’ai moins aimé, forcément, l’absence d’action et de grandes descriptions. Très bien dans l’ensemble.

Septième nouvelle : L’Ombre de soi-même, L. Azarii.

Encore une originalité appréciable : glissez-vous dans une pièce de théâtre ! Pas qu’une non ! Oserez-vous dire que vous êtes face à un « torchon » ? Quelle tragédienne cette Sarah, vous ne trouvez pas ? Venez donc vous reposer en Bretagne plutôt que de continuer à brûler les planches à Paris.

Une nouvelle étonnante, enjouée et pourtant assez sombre. À force de jouer des rôles, on se demande qui l’on est. De beaux enchaînements et des extraits bien choisis. J’ai bien aimé les références, la culture et l’image de Sarah Bernhardt, entièrement Sarah. J’ai moins apprécié la chute, qui me donne l’impression d’une interruption dans un plaisir intense. Mince alors, il ne manquait pas grand-chose pour me déclencher un coup de cœur !

Huitième nouvelle : La Danseuse rouge, Caroline Blineau

Une nouvelle qui alterne entre la Danseuse rouge et celui qui souhaite devenir « son Shiva ».

Sans spoiler, vous devinerez peut-être de qui il s’agit… En tout cas, c’est un autre aspect de la Belle Epoque qui est abordé : les femmes fatales dans cet instant charnière entre « passé et modernité » pour reprendre les termes du dossier qui accompagne les aventures de « Judith ».

J’ai bien aimé le sujet, la chute correcte et les références. C’est bien décrit seulement j’ai moins aimé le manque de fluidité vers la fin avec des répétitions non nécessaires. Bien dans l’ensemble.

Neuvième nouvelle : L’œil du photographe, Tepthida Haye.

Ah ces photographes, à l’affût du moindre cliché permettant d’expliquer, ou de comprendre une personne. Nouvelle simple, mais appréciable. Comment prendre le meilleur cliché ? Sans spoiler, cela peut être difficile pour le sujet, ou les Muses… Faudrait pas trop bouger, on pourrait glisser 😛

J’ai bien aimé les descriptions et l’action d’Edmond contre un certain personnage était maîtrisée. L’idée de l’enquête, photographie, filature et découvertes… c’est bien, mais prévisibles. Je m’attendais à la chute, un petit twist n’aurait pas été de refus !

Bien dans l’ensemble.

Dixième nouvelle : Nuit, Aaron Judas.

Que peut-il se passer durant une nuit ? Beaucoup de choses et à réclamer des preuves on peut perdre ! Cette nouvelle assez originale dans la construction avec le témoignage, la retranscription des événements de la nuit avec la montre à gousset…(je ne spoilerai pas cet instant mais j’ai souri xD). Les esprits existent-ils ? Peut-on communiquer avec eux et rapporter la preuve de leur existence ? Un guide peut sûrement le faire !

J’ai bien aimé cette plongée dans le spiritisme avec en plus le dossier qui accompagne cette nouvelle. Dommage pour le côté fantastique que je n’ai pas trouvé assez prenant, l’idée est excellente et j’adoooore ça !

J’ai moins aimé, la prévisibilité de la chute, même si la fin reste ouverte et les répétitions de formulations.

Bien dans l’ensemble.

Onzième nouvelle : Esprit, es-tu là ? Andréa Deslacs et Catherine Loiseau

Première originalité, c’est une histoire écrite à quatre mains ! Place au spiritisme, on s’en doutait avec la nouvelle précédente. J’ai eu du mal au début avec l’abondance de noms, oki y a des invités à une soirée, mais certains ne sont pas hyper importants. De l’ingénierie, du tarot, un homme à tout faire qu’il ne faut pas embêter et un prêt à obtenir ! La communion avec les esprits se réalisera-t-elle ? Mieux que cela !

J’ai bien aimé l’idée de la soirée spiritisme made in Belle Epoque, avec des « boniches » un peu curieuses. Peut-être trop concernant Léa… Bonne action, une certaine harmonisation au niveau de la narration et une fin bien.

J’ai moins aimé certaines répétitions et finalement le manque de surprise au niveau de la chute.

Bien dans l’ensemble.

Douzième nouvelle : Béance, Mahaut Davenel

On attaque la partie exercices de réécriture. Je n’ai pas tout compris au début, il a fallu la lecture du dossier avec la genèse pour comprendre.

De belles descriptions dans cette nouvelle qui évoque des masques ou devrais-je dire un masque ? On suit Raphaël et des contaminés, sans vous spoiler. Le mode sombre n’existant pas encore à cette époque, attention à vos yeux.

J’ai bien aimé l’idée de reprise, le pourquoi de cette nouvelle et la chute, non effritable…

J’ai moins aimé Raphaël, finalement j’ai peiné à entrer en lui, j’étais trop détachée.

C’est bien, mais je m’attendais à être plus transportée.

Treizième nouvelle : Les Yeux des serpents, Cyril Fabre

Le début commence en fanfare et l’originalité du langage – ça change – me plut jusqu’à la fin, trop prévisible à mon sens. On sait tous comment cette histoire finit. La Rolls est réparée, « il » est engagé comme chauffeur et la comtesse… Eh bien, elle est avec le comte plus pour son argent qu’autre chose.

J’ai bien aimé la narration piquante, le décalage aussi et Tara. En revanche, quelques accrocs et la prévisibilité sont deux points moins appréciés.

Dans l’ensemble, c’est bien !

Quatorzième nouvelle : Accord triton sur ma sensibilité, Nolwenn Pamart

Début un peu déconcertant car j’ai mis un certain temps à rentrer dans l’histoire et je trouve que le twist (M*) arrive pas assez vite. Il est vrai que les idées sont géniales, Lydie est en quête d’un idéal qui n’arrive pas, et quand on lui sort un trop beau discours, forcément, c’est trop tard. De jolis thèmes brassés l’air de rien en quelques pages.

J’ai bien aimé Lydie, un perso à qui je me suis attachée vite, René, bon son comportement était prévisible, pourquoi, les thèmes et les idées. Un peu plus de pages ne m’aurait pas dérangée !

J’ai moins aimé l’abus de mais à la fin, dommage et le fait que l’intrigue finalement, ce qui m’a titillé au niveau du titre, arrive tard.

Bien dans l’ensemble.

Quinzième nouvelle : Ses mains, Florence Barrier

Inspirée de Maupassant mais pas seulement, cette nouvelle est intéressante dans la revisite. Petit tour chez le coiffeur, la coiffeuse même Shirley, qui attire énormément une jeune personne qui devrait se tenir éloigner d’une braderie. Pourquoi les mains l’obsèdent ? Vous le saurez en lisant.

J’ai bien aimé les idées, surtout les descriptions et passages fantastiques. C’est fluide.

J’ai moins aimé l’abus du « ça » qui en plus d’être très oral, est répété et impersonnel. La chute reste prévisible, mais agréable.

C’est bien dans l’ensemble.

Seizième nouvelle : Licorne borgne, Guillaume Lemaître

Nouvelle intense, mais trop courte à mon goût ! On se retrouve en Inde avec un couple dans une clinique de fertilité. Le décor est planté et les bocaux observés à la hâte. Les yeux vairons, les thèmes l’air de rien évoqués sont excellents (entre mère porteuse et prostitution, sans oublier les monstres…) et malheureusement on reste sur notre faim !

J’ai bien aimé les thèmes donc, le docteur et la fin, même si c’est trop court. J’ai moins aimé les abus de mais et la longueur. C’est bien dans l’ensemble.

J’ai apprécié le fil conducteur de cette anthologie, on part d’un point et l’air de rien, avec quelques dossiers sous le coude dans lesquels on plonge sans hésiter, on finit sans détourner le regard ou presque. Les thèmes abordés, les points Histoire, les plumes très intéressantes sont autant d’atouts pour cet ouvrage ! Certaines nouvelles m’ont énormément rassasiée !

Toutefois, j’ai moins apprécié ce que j’appellerai le déséquilibre. Certaines nouvelles sont originales, poussées, nous poussent au voyage, aux questionnements, à la curiosité ou même, apprécier le lugubre… quand d’autres sont prévisibles, répétitives et peuvent moins transporter. À la fin, on quitte cette Belle Epoque et cette magie qui m’emportait auparavant.

La suite sur ma page Facebook :)
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Belle Époque

C'était un recueil assez inégal, j'ai adoré certaines nouvelles comme j'en ai trouvé certaines très .. étranges et peu appréciables voire malsaines. Toutefois, c'était une belle plongée dans le 19ème siècle, avec ce côté un peu fantastique/flippant qui est la marque de fabrique des éditions Luciférines.
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Belle Époque

Ça fait un moment que je voulais lire cette œuvre, j’avais prévu de le lire dans l’année, mais j’ai précipité les choses pour l’un de mes challenges et j’en suis ravie.

En écrivant cette chronique, je me suis rendue compte que cette anthologie suivait un “ordre thématique” précis et que chaque nouvelle amenait au prochain sujet donc à l’histoire suivante. Et c’est fort.



On commence doucement en introduisant deux figures emblématiques de la Belle Époque : Baudelaire, Gautier, les dernières correspondances de Delphine Schmitz qui nous mette dans l’ambiance artistique typique de cette période, avec les dérives et les illusions qui l’accompagnent.

C’était intéressant de découvrir le lien entre les deux et surtout un pan de vie de l’auteur des Fleurs du mal, mais j’ai eu un peu de mal à entrer dans le récit.



La Belle Époque est une période d’insouciance, mais également de progrès, qui s’étend de 1871 à 1914, en France et dont Paris en est le symbole, notamment avec ses expositions universelles, une ambiance festive voire frivole comme dans Brume de guerre de Philippe-Aurèle Leroux où même si l’un des héros morfle, on a bien ressenti l’atmosphère un peu bohème entre les flâneries sur le Trocadéro et la fumerie d’opium dans le fameux éléphant du Moulin Rouge. J’ai adoré cette nouvelle.



Cette époque est également connue pour ses addictions à l’absinthe ou à des drogues, certaines plus exotiques que d’autres (pavot, opium, éther). Plusieurs nouvelles en font mention ou traitent du sujet et de la folie que cela entraîne. Dans Une mèche de cendre de Chris Vilhelm, on quitte Paris pour un manoir à flanc de falaise où le héros passe une nuit effrayante après avoir siroté la moitié de la carafe d’absinthe. Était-ce vraiment un rêve ? L’ambiance changeait des nouvelles précédentes, pour une atmosphère plus sombre, c’était sympa et dépaysant.



Avec Même si nos peurs ne meurent jamais de Nepenth S., le sujet sous-jacent est la folie. Deux orphelins se lient d’amitié, un lien les unit : leurs pères étaient fous. C’était original : une nouvelle à deux voix. L’auteur Népenth S. s’est inspirée de deux nouvelles de Catulle Mendès pour mettre en scène la démence des deux paternels, l’un chapelier, l’autre possédé par un démon. J’ai adoré, ça s’est lu super vite et c’était aussi surprenant (surtout pour la chute) que plaisant.



On quitte la psychiatrie pour la médecine dans La Fée Mutilée d’Alexandra Fiordelli où le héros se passionne pour les cadavres. Il cherche sa place jusqu’à ce qu’il la trouve en assistant à une foire aux monstres où il se fascine pour la Fée Mutilée.

L’atmosphère est sombre et dérangeante avec un narrateur glauque à souhait. Je sais que j’ai aimé cette histoire, néanmoins j’étais incapable de transmettre mon ressenti, mais après une pause de plusieurs heures, je peux : c’est un récit entêtant qui se marie parfaitement à une ambiance freaks show que j’ai adoré.



On continue à découvrir le monde des monstres de foire avec Ma belle époque d’Alex Mauri où la femme à barbe, Louise, écrit à ses parents qui l’ont jetée dehors et leur raconte la manière dont elle a réussi à s’en sortir. Un récit court mais rendu intéressant par la sordide expérience du personnage principal.



C’est donc tout naturellement qu’on passe de la fascination qu’exercent la Fée Mutilée et la femme à barbe à l’envoûtement que provoque la grande Sarah Bernhardt dans L’Ombre de soi-même de L. Azarii. On la découvre sur la fin de sa vie… à moins que ce ne soit le moment où elle perd sa jambe… hantée par les rôles qu’elle a joués.

Ne connaissant rien à cette actrice célèbre, à part les nombreux titres qu’on lui a donnés au fil de sa carrière, je suis complètement passée à côté de cette nouvelle. Je n’ai eu aucun mal à comprendre le gros de l’histoire, mais je n’ai pas accroché au personnage principal que j’ai trouvé hautaine. J’aurais mieux fait de lire l’article qui suit en premier, ça m’aurait éclairé sur certains détails, notamment les relations entre les personnages ou sur l’état de santé de Sarah.



On poursuit notre lecture toujours avec cette fascination des femmes, cette fois, c’est La Danseuse rouge de Caroline Blineau. Le personnage principal est obsédé par cette danseuse exotique. Tout le début, on ignore si elle existe réellement jusqu’à ce qu’il ait un geste déplacé et tout devient soudain réel.

Une nouvelle entre rêve et réalité qui m’a fait hésiter sur le la santé mentale du personnage. C’était bien joué.



L’œil du photographe de Tepthida Haye nous propulse aux côtés d’un journaliste, Edmond, qui mène une enquête sur un mystérieux photographe Théophile Delfosse dont les cartes postales et surtout son modèle Arabelle crée un engouement en France et dans toute l’Europe .

C’est une nouvelle fantastique, on sent tout du long le mystère qui plane autour des personnages. J’ai adoré l’ambiance sombre et angoissante qui se dégage au sein du domaine de Delfosse.



Dans la même veine surnaturelle, la nouvelle Nuit de Aaron Judas avec comme objet transitionnel l’appareil photo. Mais cette fois, celui qui le manie est un spirite… le célèbre Allan Kardec dont les derniers jours de vie sont retranscrits par son élève.

Toute l’originalité de ce récit tient à sa forme : le journal. Ce format nous permet de plonger directement dans l’occulte puisque le héros sait ce qu’il fait et nous en fait part, mais son assurance nous empêche de ressentir l’angoisse qu’est censée provoquer une nuit dans une crypte. Dommage.



Pour Esprit es-tu là ? d’Andréa Deslacs et Catherine Loiseau ai-je vraiment besoin d’en préciser le thème ? Une séance de spiritisme dans la société mondaine. La domestique Léa a hérité des pouvoirs occultes de sa grand-mère. Saura-t-elle démêler la vérité lors de cette réunion ?

En ce qui me concerne, je n’ai eu aucun doute sur ce qui se passe. J’ai particulièrement aimé ce récit dès le moment où Léa suit Blaise et ce qu’elle découvre.



Les cinq dernières nouvelles de cette anthologie sont des réécritures de textes fantastiques dans un contexte contemporain. Je suis assez partagée quant à ces nouvelles, certaines m’ont plu, d’autres moins.



La première, Béance de Mahaut Davenel, nous narre les débuts de deux vampires… en tout cas, j’ai eu l’impression que Raphaël ne l’était pas depuis longtemps et que Nafalia était encore plus jeune quand il la trouve.

J’ai beaucoup aimé l’ambiance qui se dégage de ce texte, l’utilisation des masques m’a bien plu, mais ce n’était pas assez présent pour être prégnant à mon goût.



Dans Les Yeux des serpents de Cyril Fabre, le narrateur est pourchassé par des créanciers. Il finit par se cacher dans le sud de la France et se fait embaucher comme chauffeur par un comte.

Le récit est raconté de façon crue, et très orale. Le ton était un peu perturbant au milieu de cette anthologie, moins soutenu.



Avec Accord triton sur ma sensibilité de Nolwenn Pamart, on découvre René et Lydie, deux colocataires. Le premier jette un regard extérieur sur son amie et les relations sans lendemain qu’elle enchaîne et la seconde nous présente sa vision jusqu’au soir de trop où elle rencontre Merméros le triton.

Le début m’a laissé indifférente. J’ai surtout aimé la fin et le conclusion qui en résulte : ses expériences l’ont façonnée et ça lui convient.



J’ai été agréablement surprise par la nouvelle Ses mains de Florence Barrier, pas par l’histoire en elle-même où il ne se passe pas grand-chose au final : une femme d’affaire d’une quarantaine d’années fait le triste constat qu’elle vieillit : cheveux blancs, pattes d’oie, etc. Elle décide de passer chez le coiffeur avant une réunion importante, et découvre le bien-être que procure un bon massage du cuir chevelu. En chinant, elle est attirée par une main en guise de décoration. Ce qui m’a tellement plu dans ce texte, ce sont les descriptions. L’autrice prend le temps et on ressent le poids des années qui pèse aussi bien sur la narratrice que sur nous, lecteurs. J’ai adoré ce transfert de sensation.



La Licorne borgne de Guillaume Lemaître est le nom donné à une drogue aux conséquences désastreuses, surtout sur les fœtus. C’est la raison pour laquelle Aliénor et Pacôme se rendent en Inde, dans une clinique, afin de choisir une mère porteuse.

La nouvelle est courte, mais sacrément efficace. Ça m’a glacée et j’ai adoré.



Avec cette anthologie, je m’attendais à une lecture moins abordable en raison du thème. J’ai été agréablement surprise. J’ai aimé toutes les nouvelles, mais ce sont surtout les articles qui m’ont enthousiasmée : ils sont super pointus. Je connaissais certains faits, certaines coutumes de la Belle Époque, mais j’en ai découvert d’autres et cela a éclairé ma lecture.
Lien : https://psylook.kimengumi.fr..
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Morts Dents Lames

Tout d’abord, merci aux Editions La Madolière de m’avoir confié ce recueil de nouvelles



Nous voilà au milieu d’une joyeuse bande d’auteur(e)s psychopathes.

Âmes sensibles s’abstenir, c’est le moins que l’on puisse dire.



C’est un recueil de nouvelles macabres, glauques, trash et mortelles.

Toutes ces nouvelles sont bien écrites avec des auteur(e)s à l’imagination débordante.

J’en ai trouvé qui étaient bonnes et d’autres excellentes.



Je suis sûr que ça plairait à mon ami Olivier ! moi en tout cas je me suis bien amusé >:-P
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Morts Dents Lames

Une anthologie aux styles très variés, avec des histoires pour tous les goûts.
Lien : http://lauryn-books.blogspot..
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Morts Dents Lames

Trop dur pour moi ! A part la mienne, qui est gentillette par rapport aux autres, toutes ces nouvelles sont juste abominables ! Bien écrites peut-être, difficile pour moi de juger, je n'ai pas pu aller au bout de la plupart ! Pour amateurs du genre seulement !!!
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