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Citation de marines83


Perdre son enfant est un chemin de crois perpétuel, une déchirure que rien ne pourra jamais résoudre. Chaque jour, tu crois avoir atteint le pire, mais le pire est toujours à venir. Et le pire, finalement tu sais ce que c’est ? Ce sont les souvenirs qui se fanent, qui s’étiolent et qui finissent par disparaître. Un matin, en te réveillant, tu te rends compte que tu as oublié la voix de ta fille. Tu as oublié son visage, l’étincelle de son regard, la façon particulière qu’elle avait de rejeter une mèche de cheveux derrière son oreille. Tu es incapable d’entendre la sonorité de son rire dans ta tête. Tu comprends alors que la douleur n’était pas le problème. Et qu’avec le temps elle était devenue une drôle de compagne, un adjuvant familier aux souvenirs. Lorsque tu piges ça, tu es prêt à vendre ton âme au diable pour raviver ta douleur. Marc alluma une cigarette et tourna la tête du côté des embarcations qui voguaient sur les bras de mer.
- Autour de moi, pourtant, la vie continuait, déclarât-il en exhalant un nuage de fumée. Mes collègues partaient en vacances, faisaient des enfants, divorçaient, se remariaient. Moi, je faisais juste semblant de vivre. J’évoluais comme un zombie, dans la nuit, toujours au bords du précipice. Je n’avais plus de sève, plus aucun appétit de vivre. Du plomb collait à mes semelles et lestait mes paupières. Et puis un jour... un jour je t’ai rencontrée...
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